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Un éventuel référendum en France, évoqué récemment par le Premier ministre François Bayrou, devrait porter principalement sur les finances publiques. Ce scrutin, soumis à la décision du président Emmanuel Macron, soulève aussi des questions sur son organisation et son coût, évalué entre 100 et 200 millions d’euros par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Un scrutin coûteux et complexe à organiser
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a précisé lors du Grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6 que l’organisation d’un référendum pourrait inclure plusieurs questions, mais qu’il serait matériellement impossible de le tenir avant l’été. Le processus implique une lourde organisation administrative, particulièrement avec les communes, notamment pour préparer la propagande électorale et fixer les règles du scrutin.
Selon lui, un référendum traditionnel, avec bulletins papier, reviendrait à environ 200 millions d’euros, tandis qu’une version complètement dématérialisée coûterait autour de 100 millions d’euros. Cette dernière option suscite néanmoins des inquiétudes quant à la fracture numérique, qui pourrait exclure une partie de la population.
Nombre limité de questions pour garantir la sincérité
Bruno Retailleau a souligné que ce référendum ne devrait pas prendre la forme d’un questionnaire à choix multiples avec des dizaines de questions, jugeant que cela compromettrait la sincérité du scrutin. Il a envisagé une consultation comportant « deux ou trois questions », chacune avec une réponse « oui » ou « non ».
« Il peut y avoir un bulletin de vote, si j’ose dire, avec un certain nombre de cases à remplir, mais très peu, très peu », a-t-il insisté, rappelant que ce type de modalités n’a jamais été expérimenté en France. Pour lui, les questions posées doivent revêtir une portée significative et normative afin d’éviter un référendum réduit à un « café du commerce ».
Calendrier et perspectives
Le ministre a expliqué que bien qu’une organisation avant l’été soit irréaliste, un référendum pourrait tout à fait être mis en place dans les mois suivants. Une campagne électorale est indispensable pour garantir la transparence et la compréhension des enjeux par les citoyens.
Le président Emmanuel Macron, qui détient la prérogative d’organiser un référendum, doit prochainement s’exprimer sur ce sujet et préciser ses intentions, notamment lors d’une intervention télévisée prévue mardi sur TF1.