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Le Juzgado de Instrucción numéro 15 de Valence a décidé de classer provisoirement les enquêtes ouvertes suite à deux plaintes déposées par le Syndicat Collectif des Fonctionnaires Publics, concernant la gestion des urgences après l’épisode de DANA survenu le 29 octobre. Cet événement a causé plus de 220 victimes et des dommages matériels dans plus de 80 communes.
Décision du tribunal
Dans un jugement rendu ce jeudi, le magistrat a précisé que les plaintes ne justifiaient pas suffisamment la commission d’un quelconque délit par les personnes mises en cause. Ces dernières incluent la présidente de l’Agence État de Météorologie (Aemet), María José Rallo, le président de la Confédération Hydrographique du Júcar (CHJ), Miguel Polo, et l’ancien secrétaire autonome des Urgences, Emilio Argüeso. Les accusations portaient sur des délits supposés d’homicide par imprudence, de blessures par imprudence et de dommages par imprudence.
Absence de preuves suffisantes
Le juge a souligné qu’il n’existe pas d’attribution d’actes pénalement pertinents à chacune des personnes mises en cause, rendant leur mise en accusation impossible, même de manière provisoire. Selon le magistrat, les plaintes relèvent d’une approche générale, ce qui n’est pas permis par la législation pénale d’un État constitutionnel.
La notion de « cause générale »
Le juge a affirmé qu’il n’est pas envisageable d’initier des procédures pénales pour enquêter de manière générale sur une personne, une profession ou un phénomène social, quelles que soient la gravité ou la tristesse des circonstances. Cette approche, connue sous le nom d’« inquisitio generalis », n’est pas conforme aux principes du droit pénal dans un État de droit.
Clarification des rôles et des responsabilités
Le magistrat a également examiné les fonctions légales de l’Aemet, de la CHJ et de la Secrétaire Autonome des Urgences, en détaillant leurs structures organisationnelles. Concernant la présidente de l’Aemet, le jugement indique qu’aucun fait pénalement reprochable n’a été établi. De même, pour la CHJ, les plaintes se limitaient à des affirmations concernant le fonctionnement du Système Automatique d’Information Hydrologique sans preuves tangibles.
Conséquences de la décision
Par ailleurs, le jugement stipule que la plainte contre l’ancien secrétaire autonome des Urgences manque de fondements clairs, ne précisant pas pourquoi il serait responsable plutôt qu’un autre. En conséquence, le tribunal a décidé de ne pas reconnaître Manos Limpias en tant qu’accusation populaire jusqu’à ce qu’une plainte formelle soit déposée ou qu’une caution soit fournie. Cette décision n’est pas définitive et peut faire l’objet d’un appel.
