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Le démantèlement progressif de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) provoque une onde de choc dans plusieurs pays, en particulier en Afrique. Le Liberia, ancienne colonie fondée par d’anciens esclaves américains, fait face à un défi majeur : remplacer un soutien financier vital désormais en voie de disparition. Ce contexte fragile inquiète les autorités libériennes, qui cherchent désespérément de nouveaux partenaires pour maintenir leurs projets de développement.
Un appel urgent aux donateurs à Monrovia
Le jeudi 17 avril, à quelques jours du retrait définitif de l’aide américaine, le complexe ministériel de Monrovia a accueilli une importante réunion réunissant diplomates étrangers et partenaires techniques. Le président Joseph Boakai y a présenté l’ambitieux Plan national de développement (PND), dont la mise en œuvre est gravement compromise par la fin du soutien de l’Usaid.
Le Liberia doit désormais trouver 7,8 milliards d’euros pour financer ce programme phare, un objectif colossal alors que le principal bailleur bilatéral s’est retiré. Cette situation crée un déficit budgétaire de près de 107 millions d’euros en 2025, sur un budget total d’environ 825 millions d’euros, suite à l’annulation des aides américaines.
Des perspectives économiques assombries
Face à un avenir économique incertain, le gouvernement libérien a essuyé un refus net de la part de certains acteurs internationaux lors de cette rencontre. Un diplomate scandinave a ainsi averti le ministre des Finances, Augustine Kpehe Ngafuan : « Ne comptez pas sur nous, nous n’avons pas les moyens de faire autant que l’Usaid. » Cette déclaration illustre la difficulté à mobiliser rapidement les ressources nécessaires pour compenser ce retrait majeur.
Ce coup dur intervient alors que le Liberia dépendait largement de l’aide humanitaire et au développement fournie par l’Usaid pour stabiliser son économie et fournir des services essentiels à sa population.
Un impact majeur sur l’aide humanitaire et les projets en cours
Le démantèlement de l’Usaid affecte particulièrement les secteurs sanitaires et sociaux, où la fourniture de médicaments et de ressources médicales a été assurée pendant des années grâce à cette agence. L’image d’un inventaire des dernières boîtes de médicaments dans un entrepôt au Kenya illustre cette situation préoccupante, symbolisant la fin imminente d’un soutien crucial.
Le Liberia est désormais confronté à l’impératif de redéfinir ses stratégies de financement et de développement, à un moment où la stabilité de ses programmes est plus que jamais en jeu.