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Le Maroc vers un nouvel élan en matière de droits et politiques

by Chia

Le Maroc vers un nouvel élan en matière de droits et politiques

Les milieux politiques et les défenseurs des droits de l’homme au Maroc ont accueilli avec satisfaction l’amnistie accordée par le roi Mohammed VI à plusieurs journalistes et activistes. Cela est perçu comme un signe de progrès dans un contexte où le pays fait face à divers défis sociaux et économiques.

Les bénéfices de l’amnistie royale

À l’occasion du 25ème anniversaire de son accession au trône, le roi Mohammed VI a ordonné l’amnistie pour un certain nombre de prisonniers, parmi lesquels les journalistes Toufik Bouachrine, Omar Radi, et Slimane Raissouni. De plus, les charges contre l’historien et défenseur des droits de l’homme Maati Monjib et d’autres médias ont été abandonnées.

Les trois journalistes avaient été arrêtés sous diverses accusations, qu’ils qualifient de « fabrications » et « sans fondement », soutenant qu’ils faisaient l’objet de représailles pour leurs critiques envers les autorités. Cependant, le bureau du procureur a affirmé que leurs procès n’étaient pas liés à la liberté d’expression, mais portaient sur des infractions au droit commun.

Réactions des bénéficiaires de l’amnistie

Lors d’une manifestation organisée par des associations de droits humains à Rabat pour célébrer la libération des journalistes amnistiés, Slimane Raissouni a déclaré que tout le monde devait unir ses efforts pour éviter la répétition de telles injustices, en insistant sur le fait que son arrestation était « arbitraire ».

Il a également réaffirmé son engagement envers ses convictions, plaidant pour la libération de tous les détenus politiques et des actifs sociaux, considérant que la joie de leur libération était « incomplète » tant que d’autres continuaient d’être emprisonnés.

Une perspective de changement

Pour Abdelfattah Younsi, professeur de sciences politiques à l’Université Hassan Ier de Settat, l’amnistie représente un « moment emblématique dans le domaine des droits », alliant la volonté royale aux demandes des défenseurs des droits humains concernant la clôture de nombreux dossiers considérés comme entachés d’irrégularités.

Il a noté que certains des amnistiés faisaient l’objet de recommandations d’organisations internationales pour reconsidérer leurs dossiers, en particulier ceux associés à des restrictions sur la liberté d’expression et de la presse.

Ce geste royal est perçu comme une étape essentielle vers la résolution d’autres cas similaires, contribuant à améliorer l’image du Maroc en matière de droits humains tant au niveau national qu’international.

Un appel à l’action

Dans un entretien avec Al Jazeera, Nabil Andalusi, président du Forum pour les droits de l’homme, a salué cette amnistie, la considérant comme un geste royal empreint d’humanité et de droits. Il a souhaité que cela soit le prélude à un relâchement des tensions sur des dossiers droits humains tels que celui des leaders du Hirak du Rif, dont certains purgent encore des peines de prison.

Andalusi a également reconnu que, bien que des avancées significatives aient été réalisées dans le domaine des droits au Maroc sous le règne de Mohammed VI, certaines erreurs et reculs doivent être rectifiés. Il a appelé à une approche renouvelée pour tourner la page sur les échecs passés et renforcer les acquis, en particulier avec le Maroc à la présidence cette année du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Perspectives d’un avenir meilleur

Enfin, il est vital de souligner que toutes les sensibilités politiques et civiles au Maroc reconnaissent l’importance de cette amnistie. Elles la considèrent comme un premier pas vers le nettoyage des dossiers droits humains encore en suspens, notamment celui des leaders du Hirak, tel que Nasser Zefzafi, dont la libération est constamment demandée et qui constitue un défi pour le Maroc sur la scène internationale.

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