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Le Média, une webtélé engagée de gauche, a été condamné en appel, le 18 décembre, à verser environ 60 000 euros à son ancienne directrice, Aude Lancelin, licenciée en 2019 pour un motif jugé * »illicite »* selon la décision consultée par l’AFP. Cet arrêt de la cour d’appel de Paris annule le jugement rendu par le conseil des prud’hommes fin 2021.
Une réaction de victoire
Aude Lancelin a qualifié cette décision de * »grande victoire »*, affirmant qu’elle prouve * »l’inanité de tous les motifs inventés par mon ancien employeur pour me priver de mes droits et d’attenter à ma réputation »*. En réponse, le directoire du Média a exprimé sa surprise face à la décision, rappelant que les faits remontent à cinq ans, une période où l’organisation n’avait pas encore la structure coopérative actuelle, dotée de nombreux contre-pouvoirs.
Des tensions internes visibles
En avril 2019, Aude Lancelin avait quitté son poste de présidente du Média, dénonçant un * »putsch »* au sein de la direction de la webtélé, qui avait été fondée par des proches de La France insoumise en janvier 2018. Après une tentative de conciliation ratée, elle a été licenciée pour * »faute lourde »* le 17 juin 2019.
Le Média l’accusait d’avoir * »diffusé des informations erronées »* sur son licenciement avant qu’il ne soit officialisé et d’avoir mis en place * »une stratégie »* visant à nuire à l’organisation. Toutefois, la cour d’appel a considéré que les déclarations de Lancelin, tant en interne que sur les réseaux sociaux, étaient le reflet de sa * »liberté d’expression »*, sans abus, ce qui ne pouvait justifier un licenciement pour faute lourde.
Les conséquences de la décision
Cette décision judiciaire marque un tournant pour Le Média, qui doit désormais faire face aux implications de cette condamnation et à la nécessité de renforcer son cadre de gouvernance interne. Alors que l’organisation continue de se développer, les tensions du passé pourraient encore influencer ses opérations futures.