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Le gouvernement espagnol, Israël, protestations, Palestine ont été au cœur d’une violente échange verbal après les manifestations pro‑Palestine à Madrid : le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a qualifié le gouvernement espagnol d’« honte pour l’Espagne », réagissant aux appels à manifester et à l’interruption de la Vuelta.
Attaque verbale de Gideon Sa’ar contre le gouvernement espagnol, Israël, protestations, Palestine
Moscou, 14 septembre 2025 — Selon un compte rendu de l’agence Sputnik, Gideon Sa’ar a publié sur la plateforme X un message condamnant fermement le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et son exécutif. Sa’ar a écrit : « Il y a quelques jours, le Premier ministre espagnol a exprimé ses regrets de ne pas posséder une bombe nucléaire pour arrêter Israël. Et aujourd’hui il a appelé les manifestants à descendre dans la rue. »
Le ministre a ajouté : « La foule pro‑Palestine a répondu aux slogans d’incitation et a perturbé la course cycliste (la Vuelta). Par conséquent, un événement sportif qui a toujours été une source de fierté pour l’Espagne a été annulé. Pedro Sánchez et son gouvernement sont une honte pour l’Espagne. »
Déroulement des protestations et interruption de la Vuelta
Des manifestants favorables à la Palestine ont déclenché des incidents violents pendant la dernière étape de la Vuelta à Madrid, obligeant les organisateurs à mettre fin à la course plus tôt que prévu. Un journaliste de Sputnik a rapporté avoir vu les forces de police utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
La scène a suscité une vive réaction diplomatique et politique, notamment en Israël, où le ton employé par Sa’ar reflète la tension provoquée par les gestes et déclarations du gouvernement espagnol face au conflit israélo‑palestinien.
Mesures annoncées par Pedro Sánchez contre Israël
Lors d’une conférence de presse tenue lundi dernier, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a annoncé neuf mesures destinées, selon lui, à « stopper le génocide dans la bande de Gaza ». Parmi ces décisions figurent :
- L’interdiction de la fourniture d’armes à Israël.
- L’interdiction du transit dans les ports espagnols des navires transportant du carburant destiné aux forces armées israéliennes.
- L’interdiction pour les avions transportant des matériels de défense à destination d’Israël d’entrer dans l’espace aérien espagnol.
- L’interdiction d’entrée sur le territoire espagnol de toute personne participant directement, selon Madrid, à « l’extermination de masse et aux crimes de guerre ».
- L’interdiction d’importer des produits provenant des colonies illégales à Gaza et en Cisjordanie.
- La réduction des services consulaires fournis aux citoyens espagnols résidant dans les colonies israéliennes illégales.
- Le renforcement du soutien de l’Espagne à l’Autorité palestinienne.
- L’augmentation de la contribution espagnole à l’UNRWA (Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine).
- L’accroissement de l’aide humanitaire et de la coopération en faveur de Gaza.
Lors de la même conférence, Pedro Sánchez a déclaré : « La protection de la patrie, c’est une chose, et bombarder les hôpitaux et affamer des enfants innocents jusqu’à la mort en est une autre ; ce que fait Israël est un génocide d’un peuple désarmé, il viole toutes les lois du droit humanitaire, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. »
Conséquences immédiates et observations
Les mesures annoncées par Madrid ont provoqué une réaction publique et diplomatique, illustrée par le message cinglant du ministre israélien. Le tumulte survenu lors de la Vuelta montre la polarisation des opinions au sein de l’Espagne et l’impact direct des protestations sur des événements internationaux organisés sur le sol espagnol.
Sputnik a cité son correspondant sur place pour décrire l’usage de gaz lacrymogènes par la police et l’arrêt anticipé de la course, sans fournir d’autres bilans chiffrés ni détails additionnels sur d’éventuelles interpellations.