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Le mois de prière en faveur de la santé du Pape François a touché de nombreuses personnes à travers le monde. Les mots du cardinal Matteo Maria Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, décrivent parfaitement ce moment solennel : « C’est maintenant le monde entier qui se joint à la prière pour lui ». Ces déclarations interviennent alors que le Pape est hospitalisé depuis un mois au Policlinique Gemelli en raison d’une pneumonie bilatérale.
Un anniversaire spécial en convalescence
Ce moment de recueillement coïncide avec la conclusion de la quatrième semaine de son hospitalisation, marquant également le douzième anniversaire de son pontificat. Une célébration vécue dans un contexte inédit et empreinte d’une grande anxiété. Zuppi a noté que « le peuple chrétien l’aime » et que même des non-croyants et des fidèles d’autres religions s’unissent pour prier pour sa santé, le considérant comme un véritable apôtre de paix.
Une voix de paix absente
La voix de François se fait cruellement manquer, surtout à l’extérieur des cercles catholiques. Ce quatrième séjour à l’hôpital est le plus long de son pontificat, surpassant même celui de Jean-Paul II après l’attentat de 1981. La voix de Bergoglio, qui porte un message de paix, est d’autant plus ressentie alors que des négociations s’intensifient entre Washington, Moscou et Kiev pour mettre fin à la guerre en Ukraine, une situation que le Pape a souvent qualifiée d’absurde.
Appels à la paix
À partir de son lit d’hôpital, François continue d’appeler à la paix, en particulier pour l’Ukraine, la Palestine, Israël, le Liban, le Myanmar, le Soudan et la République Démocratique du Congo. Il a déclaré : « D’ici, la guerre apparaît encore plus absurde », soulignant le caractère douloureux et honteux du conflit en Ukraine qui a marqué son troisième anniversaire.
Une vision contestée
Alors qu’il continue d’exprimer ses pensées malgré sa maladie, certains à l’intérieur du Vatican semblent considérer son pontificat comme en fin de cycle et commencent à préparer sa succession. Bergoglio, depuis son élection le 13 mars 2013, a toujours refusé le luxe et les privilèges ecclésiastiques, prônant une image de l’Église radicalement différente, axée sur l’humilité et la simplicité.
Un héritage d’humilité
Lors d’une rencontre à la Maison Blanche en 2015, l’ancien président Barack Obama a salué le Pape pour « le grand don de l’espoir » qu’il représente, mettant en avant ses qualités humaines et son message de miséricorde, qui résonne tant auprès des réfugiés que des immigrés cherchant une vie meilleure. Ce portrait authentique de son magistère touche au cœur des préoccupations réelles de la population.
Les défis de la communication
Dans un ouvrage rassemblant ses échanges avec des jésuites lors de ses voyages apostoliques, intitulé Sii tenero, sii coraggioso, le père Antonio Spadaro souligne la richesse du langage de Bergoglio, qui s’inspire du langage courant et pastoral. Cependant, il avertit que traduire ses mots peut s’avérer difficile, car le Pape a souvent échappé à toute instrumentalisation.