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En visite de 48 heures au Liban, le pape Léo XIV a appelé à une solution à deux États pour Palestiniens et Israéliens et a salué « des millions de Libanais qui servent la paix en silence ». Il s’agit de la deuxième étape de son premier voyage extérieur officiel depuis son élection en mai dernier.
Arrivée à Beyrouth
L’avion transportant le pape a atterri à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. Il a été accueilli par le président libanais, Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam, le président du Parlement Nabih Berri, le patriarche maronite le cardinal Mar Bechara Boutros Al-Rahi, ainsi que par plusieurs personnalités politiques et militaires.
Un appel à la solution à deux États
Lors du premier point de presse à bord de son avion, le pape a réaffirmé que la solution à deux États est une nécessité pour les Palestiniens et les Israéliens. Il a ensuite tenu un discours au palais présidentiel de Baabda, où il a invité les Libanais à bâtir une société civile vibrante.
Il a insisté sur l’importance de l’engagement pour la paix afin d’empêcher la jeunesse de se sentir contrainte d’émigrer. « L’Église ne veut pas qu’on force quelqu’un à quitter son pays et souhaite que chacun puisse revenir en sécurité », a-t-il déclaré.
Le pape a ajouté que l’engagement pour la paix ne doit pas céder face aux échecs apparents, et a rendu hommage aux millions de Libanais, au pays et dans la diaspora, qui œuvrent discrètement pour la paix.
Réactions officielles
Le président Joseph Aoun a affirmé que l’avenir du Levant ne peut se construire que sur la base du partenariat, du pluralisme et du respect mutuel. Il a averti que l’effondrement du Liban pourrait laisser place à de nouvelles lignes de fracture marquées par l’extrémisme et la violence, y compris physique et sanglante.
Le ministre de l’Information, Paul Marquess, a salué l’arrivée du pape sur la plateforme X, soulignant que le pays accueille le pontife « en cette phase délicate ». Il a précisé que plus de 1 000 journalistes couvrent la visite, aux côtés des forces de sécurité et des organisateurs.
Le ministre a décrit la visite comme porteuse d’un grand espoir pour un peuple confronté à de nombreuses crises, et a rappelé que, malgré les difficultés, le Liban reste une terre de mission et de valeurs.
Quelques heures avant son arrivée au Liban, le pape avait quitté la Turquie. À l’aéroport d’Istanbul, il a été raccompagné par plusieurs responsables turcs dont le ministre de la Culture et du Tourisme et le gouverneur d’Istanbul.
Programme de la visite
Les activités du pape au Liban s’étendent sur trois jours et comprennent des rencontres politiques, religieuses et sociales.
- Jour 1 : Réception au palais présidentiel de Baabda ; rencontres avec le président, le président du Parlement, le Premier ministre, des représentants de la société civile et des corps diplomatiques ; installation à la résidence de la nonciature à Harissa.
- Jour 2 : Visite du village d’Annaya (district de Jbeil) et prière au monastère de Mar Charbel ; rencontre avec des responsables chrétiens au sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa ; réunion privée avec les patriarches catholiques ; participation à une table ronde interreligieuse sur la place des Martyrs à Beyrouth ; rencontre avec des jeunes à la résidence patriarcale maronite de Bkerké.
- Jour 3 : Visite du personnel médical et des patients à l’hôpital des Sœurs de la Croix à Jil al-Dib ; prière silencieuse sur le site de l’explosion du port de Beyrouth ; messe publique sur le front de mer de Beyrouth ; cérémonie d’adieu officielle à l’aéroport Rafic Hariri avant le départ vers Rome.