Le pape François, figure emblématique du catholicisme contemporain, s’est imposé comme une icône progressiste qui a su séduire et rallier une large part de la gauche française. De nombreux dirigeants socialistes, écologistes et membres de La France insoumise ont fait de son héritage un symbole de renouveau et d’engagement au service des plus démunis.
Un pape apprécié par la gauche française
Depuis son élection en mars 2013, Jorge Bergoglio, devenu pape François, a incarné une nouvelle orientation au sein de l’Église catholique, inspirée par l’exemple de François d’Assise, saint réputé pour son humilité et sa vie simple. Cette posture a trouvé un écho particulier à gauche. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, Olivier Faure, chef du Parti socialiste, Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, ainsi que l’ancien président François Hollande, ont tous témoigné une admiration appuyée envers le souverain pontife.
Cette adulation contraste fortement avec la perception qu’en ont certains représentants de la droite et de l’extrême droite, qui dénoncent un pontificat jugé trop progressiste, qualifiant le pape François de « pape woke », comme l’a notamment fait Philippe de Villiers, fondateur du Mouvement pour la France.
Un pontificat placé sous le signe de la simplicité et du service
En refusant les fastes traditionnels du Vatican, le pape François s’est distingué par une sobriété exemplaire, préférant un modeste appartement à la somptueuse résidence papale. Ce choix symbolique s’accompagne d’une volonté affichée de recentrer l’Église sur les pauvres et les exclus, comme le rappelle Benoît Payan, maire socialiste de Marseille : « Dans ses mots comme dans ses gestes, il a voulu le retour de l’Église des pauvres au service des pauvres ».
Ce retour aux sources s’est également traduit par un rejet des rituels latins traditionnels, au profit d’une pastorale plus ouverte et accessible, suscitant parfois la contestation des cercles traditionalistes au sein de l’Église.