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Le parcours des Bali Nine, un groupe de jeunes Australiens impliqués dans un scandale de trafic de drogue, a captivé l’attention internationale pendant près de deux décennies. Leur histoire tragique, marquée par des arrestations, des condamnations à mort et des luttes pour la rédemption, continue de résonner aujourd’hui.
Des arrestations marquantes
Le 17 avril 2005, neuf Australiens, dont Andrew Chan et Myuran Sukumaran, ont été arrêtés en Indonésie alors qu’ils tentaient de faire passer 8,3 kg d’héroïne. Cette affaire a rapidement fait la une des journaux, attirant l’attention des médias du monde entier. Le photographe Mick Tsikas, qui a suivi leur histoire, se souvient de l’impact dévastateur de cette arrestation.
À son arrivée à Denpasar, Tsikas a été confronté à un environnement où la drogue était sévèrement réprimandée, avec des panneaux indiquant que le trafic de drogue était passible de la peine de mort. À cette époque, peu de sympathie était accordée aux jeunes accusés.
Le choc de la condamnation
Le 14 février 2006, Chan et Sukumaran ont été condamnés à mort. Tsikas se rappelle du moment où le juge a prononcé le mot « mati », ce qui signifie « mort » en indonésien. Cela a été un moment dévastateur pour les familles et les proches, qui ont vu leurs espoirs s’effondrer.
Les années suivantes ont vu les deux hommes changer de vie derrière les barreaux. Sukumaran a organisé des cours pour les détenus et est devenu un artiste reconnu, tandis que Chan a embrassé la foi chrétienne et est devenu pasteur, aidant à diriger les services religieux en anglais dans la prison.
Un appel à la clémence
Malgré leurs efforts pour se réhabiliter, les demandes de clémence ont été refusées par le président indonésien Joko Widodo. Le 29 avril 2015, Chan et Sukumaran ont été exécutés par un peloton d’exécution sur l’île de Nusakambangan. Tsikas, qui avait documenté leur parcours, a ressenti un profond vide après leur exécution, qualifiant cela de meurtre sanctionné par l’État.
Renae Lawrence, une autre membre du groupe, a vu sa peine commuée en 2018 et a été renvoyée en Australie. Pendant ce temps, Tan Duc Thanh Nguyen est décédé en prison d’un cancer de l’estomac.
Un espoir de réintégration
Aujourd’hui, les autres membres des Bali Nine purgent leur peine dans différentes prisons indonésiennes, espérant un jour retrouver la liberté. Les discussions sont en cours entre le gouvernement australien et les autorités indonésiennes pour un éventuel rapatriement des cinq derniers membres emprisonnés.
Le ministre des Affaires intérieures, Tony Burke, a récemment révélé qu’un accord pour leur retour pourrait être finalisé ce mois-ci. Bien qu’ils soient heureux de rentrer chez eux, ces hommes considèrent Bali comme leur maison depuis 20 ans, et leur retour sera teinté d’un mélange de joie et de nostalgie.