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Le Planning Familial a annoncé le lancement d’un appel à témoignages suite à une accusation de violences sexuelles visant l’un de ses fondateurs, dans les années 1960. Cette décision a été communiquée par l’association le mardi 29 octobre. Elle a reçu le témoignage d’une femme de 84 ans qui dénonce des actes de violence sexuelle commis par Henri Fabre, médecin et cofondateur de l’organisation, décédé en 2012.
Les faits dénoncés
Selon le récit de la victime, les événements se seraient déroulés en 1961. À l’époque, cette femme, âgée de 21 ans, s’était rendue à un rendez-vous après avoir lu dans la presse l’ouverture du premier centre de planification familiale à Grenoble. Elle souhaitait obtenir des informations sur la contraception, à une époque où les femmes n’avaient pas le droit de disposer librement de leur corps. * »J’avais confiance »*, confie-t-elle aujourd’hui.
Les accusations graves
Lors de ce rendez-vous, alors qu’elle était sur la table gynécologique, Henri Fabre, âgé de 41 ans à l’époque, aurait agi de manière inappropriée. Selon le témoignage, il s’est approché d’elle, pantalon baissé, touchant son corps de manière inacceptable. * »Je me suis reculée. J’étais sidérée »*, témoigne la victime. Le Planning Familial s’indigne face à ces actes, déclarant que * »qu’un médecin, en situation de pouvoir, ait commis de tels actes est insupportable. Qu’il ait utilisé le Planning familial pour le faire est intolérable. »*
Appel à d’autres victimes
En réponse à cette situation, l’association a mis en place un * »dispositif de recueil de témoignages pour les personnes qui auraient été victimes de Henri Fabre. »* De plus, elle s’engage dans une recherche active d’autres témoignages concernant des médecins ayant joué un rôle dans la fondation du Planning Familial. L’association souhaite aussi comprendre pourquoi, après avoir été alertée par la victime en novembre 2021, le Mouvement français pour le Planning familial * »n’a pas repris contact avec elle, n’a pas rendu public ces faits ni déclenché un appel à témoignages avant ce jour. »*
Une problématique sociétale
Le Planning Familial souligne que * »la violence ne s’arrête pas aux portes des structures de soin, bien au contraire. Le patriarcat est partout, les inégalités aussi. »* L’association met en lumière le fait que le statut de médecin, de soignant ou même d’aidant, crée des conditions propices à l’existence de violences, en favorisant un système de silence et d’impunité. * »Ces violences sont politiques. Elles concernent l’ensemble de la société, »* conclut le communiqué.
