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Lors d’un meeting de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse, l’accès à *Le Point* a été interdit, soulevant des questions sur la liberté de la presse. La réunion publique s’est tenue à l’université du Mirail, attirant environ 600 partisans très enthousiastes.
Une ambiance électrique
Il est 19 h 20 lorsque le ton monte dans l’amphithéâtre déjà bondé. Les supporters, enjoués, chantent à pleins poumons le refrain des Gilets jaunes : « On est là, même si Macron ne le veut pas », tout en agitant des foulards. Des affiches « Macron dégage » en rouge et noir décorent les murs, ajoutant à l’ambiance de contestation.
Un dispositif de sécurité renforcé
À l’extérieur, une foule considérable attend devant un double cordon de vigiles privés et du service d’ordre de La France insoumise. À mon arrivée, vingt minutes plus tôt, la queue s’étendait sur plusieurs centaines de mètres, depuis l’entrée du campus jusqu’au bâtiment de la Maison des initiatives étudiantes (MIE) qui abrite la conférence.
Une exclusion pour les journalistes
Les responsables toulousains de LFI ont convoqué la presse à 19 heures tout en signalant que les journalistes ne seraient pas les bienvenus dans l’amphithéâtre. Agathe Roby, conseillère municipale, a précisé que « la conférence étudiante est uniquement réservée au public ».
Un accès restreint
Malgré mes efforts pour m’enregistrer en ligne via le site des Jeunes Insoumis, les micros et caméras sont finalement laissés de côté dans le hall d’accueil de la MIE. Jean-Luc Mélenchon, manifestement réticent à répondre aux journalistes avant son intervention, a préféré garder la scène pour lui.
Sortie sous les applaudissements
J’ai réussi à me glisser dans l’amphithéâtre, mais la sécurité m’a rapidement demandé de sortir. « Vous devez sortir, vos collègues de BFM et de Mediapart sont restés à l’extérieur », m’a-t-on dit. Bien que je ne souhaitais pas provoquer un incident, j’ai obtempéré, sortant sous les applaudissements du public qui semblait saluer l’arrivée d’Éric Coquerel.
Une presse sous pression
Il est notoire que BFM a diffusé des extraits du meeting en direct, tandis que la collègue de Mediapart a réussi à entrer dans l’amphithéâtre sans être expulsée. En quarante ans de carrière, c’était la première fois qu’un journaliste se voyait demander de sortir d’une réunion politique publique, ce qui témoigne d’une nouvelle dynamique au sein des mouvements politiques. Les membres de La France insoumise semblent vouloir contrôler l’image que renvoie leur leader sans l’interférence de journalistes critiques.