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Le Premier ministre qatari en Égypte pour négocier une paix à Gaza

by Sara
Qatar, Égypte, Palestine, Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, se rend aujourd’hui en Égypte pour des entretiens visant à sceller un accord concernant la situation à Gaza. Cette visite intervient alors que l’Égypte, le Qatar et les États-Unis poursuivent une médiation entre Israël et le mouvement Hamas en vue d’un cessez-le-feu durable.

Les dernières négociations indirectes entre les parties, tenues à Doha et parrainées par des médiateurs, se sont poursuivies pendant plusieurs semaines avant de s’achever le 25 juillet sans résultat. L’arrivée récente d’une délégation du Hamas au Caire reflète les efforts actuels pour élaborer une nouvelle proposition susceptible de débloquer les pourparlers.

Déplacements et rôle des médiateurs

Les principaux acteurs impliqués dans la médiation sont :

  • l’Égypte, en tant qu’hôte et facilitateur des contacts régionaux ;
  • le Qatar, qui assure un rôle de médiateur actif et vient d’envoyer son chef de gouvernement au Caire ;
  • les États-Unis, participant aux efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu.

Ces médiateurs cherchent à relancer des négociations indirectes entre Israël et le Hamas afin d’obtenir un accord qui permette de réduire les hostilités et d’organiser un échange de prisonniers.

Une nouvelle proposition à l’étude

Selon des informations relayées par l’agence AFP, les médiateurs travaillent sur une proposition globale qui inclurait :

  • un cessez-le-feu initial d’une durée de 60 jours ;
  • puis l’ouverture de négociations en vue d’un arrêt des combats à plus long terme ;
  • une transaction prévoyant l’échange de tous les prisonniers israéliens, vivants et morts, en une seule opération.

Un responsable palestinien cité par l’agence a toutefois tempéré ces espoirs, estimant qu’il n’y avait pas encore d’élément concret incitant à l’optimisme, et accusant l’occupation d’avoir souvent entravé les accords envisagés.

Position et conditions du Hamas

Un responsable du mouvement Hamas, souhaitant rester anonyme, a déclaré que la formation n’avait « pas reçu jusqu’à présent de proposition nouvelle concernant un cessez-le-feu ». Il a ajouté que le mouvement se disait prêt à conclure un accord si Israël décidait de mettre fin à « l’extermination et l’agression », de lever le blocus et de permettre un acheminement normal de l’aide humanitaire.

Plusieurs points restent non négociables pour le Hamas :

  • refus de se désarmer ou de quitter le territoire de Gaza sans consensus palestinien ;
  • exigence que l’aide humanitaire transite via des mécanismes onusiens sans ingérence israélienne ;
  • nécessité d’un retrait israélien concret des zones où l’armée est déployée, avec des ajustements de la carte de retrait.

Allégations des médias israéliens et points de friction

Les médias israéliens ont évoqué une proposition égyptienne qualifiée de « globale », qui aurait pour objectif de :

  • obtenir la libération de tous les captifs israéliens détenus par le Hamas ;
  • exiger le désarmement du mouvement en contrepartie d’un cessez-le-feu et d’une libération de prisonniers palestiniens ;
  • prévoir un retrait de l’armée israélienne sous supervision conjointe arabe-américaine, afin de parvenir à une solution durable pour le désarmement et la gestion du territoire.

Selon ces mêmes sources, la mise en œuvre du plan impliquerait le gel des activités de l’aile militaire du Hamas et des garanties fournies par les médiateurs internationaux. Israël, de son côté, refuse d’accepter un retrait complet et maintient la nécessité d’une présence sur certains axes, en demandant parfois un renforcement de la profondeur de contrôle dans des secteurs comme l’axe de Philadelphi le long de la frontière égyptienne.

Points centraux en négociation

Les éléments qui dominent les discussions sont les suivants :

  • la durée et les modalités du cessez-le-feu initial (par exemple 60 jours) ;
  • les conditions d’un échange de prisonniers — nombre, vivants et corps, et chronologie ;
  • les exigences sur le désarmement du mouvement et les garanties internationales associées ;
  • les modalités de retrait ou de repositionnement des forces israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza ;
  • le mécanisme et la distribution de l’aide humanitaire, avec la demande du Hamas d’un acheminement via l’ONU sans ingérence israélienne.

Sur la question du retrait, le Hamas a demandé que la zone de présence israélienne soit réduite en évitant les secteurs densément peuplés, afin de permettre à la majorité des Palestiniens de retrouver leurs lieux de vie. Israël a rejeté cette approche, insistant sur la nécessité de maintenir une présence dans certaines zones jugées stratégiques.

Calendrier, incertitudes et perspectives

La visite du Premier ministre qatari au Caire intervient au lendemain de l’arrivée d’une délégation du Hamas invitée par l’Égypte pour discuter des développements relatifs à une éventuelle transaction avec Israël. Les médiateurs cherchent à formaliser une proposition capable d’être acceptée par les deux parties, mais de nombreux obstacles subsistent.

Les négociations Gaza demeurent fragiles : les divergences sur le désarmement, la présence militaire et les garanties humanitaires rendent tout accord difficile. La suite des pourparlers dépendra largement de la capacité des médiateurs à convaincre les protagonistes d’accepter des compromis sur ces points clés.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/8/18/%d8%b1%d8%a6%d9%8a%d8%b3-%d8%a7%d9%84%d9%88%d8%b2%d8%b1%d8%a7%d8%a1-%d8%a7%d9%84%d9%82%d8%b7%d8%b1%d9%8a-%d9%8a%d8%aa%d9%88%d8%ac%d9%87-%d8%a7%d9%84%d9%8a%d9%88%d9%85-%d8%a5%d9%84%d9%89-2

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