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Le président soudanais accuse des pays coloniaux d’alimenter les conflits en Afrique

by Sara
Le président soudanais accuse des pays coloniaux d'alimenter les conflits en Afrique
Soudan, Guinée-Bissau

Le président soudanais accuse des pays coloniaux d’alimenter les conflits en Afrique

Le président du Conseil souverain de transition soudanais, Abdelfattah al-Burhan, a déclaré que des « pays coloniaux » contribuent à alimenter les conflits sur le continent africain. Cette déclaration intervient alors que des militants accusent les forces de soutien rapide d’avoir bombardé le camp de déplacés de Zamzam, près de la ville de El Fasher, entraînant la mort de 16 personnes et blessant 42 autres.

Rencontre bilatérale avec la Guinée-Bissau

Al-Burhan a tenu une réunion bilatérale avec le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, au palais présidentiel de la capitale Bissau. Selon un communiqué émis par le Conseil souverain, les deux dirigeants ont discuté des relations bilatérales et des moyens de renforcer la coopération entre leurs pays dans divers domaines.

Au cours de cette rencontre, al-Burhan a présenté la situation au Soudan dans le contexte de la guerre menée par les forces de soutien rapide « contre l’État et ses institutions ». Il a affirmé qu’il existe des « pays coloniaux » (sans les nommer) qui nourrissent les conflits en Afrique.

Une Afrique en éveil

Le président soudanais a souligné que l’Afrique connaît une prise de conscience qui lui permet de résister aux ingérences extérieures dans ses affaires internes. Il a également salué certains pays africains qui se sont « levés contre le colonialisme ancien et moderne ».

De son côté, le président de la Guinée-Bissau a exprimé son souhait de voir le Soudan retrouver la paix le plus rapidement possible.

Violences envers les déplacés

Dans un autre contexte, les « Comités de résistance de El Fasher » ont déclaré que les forces de soutien rapide ont délibérément bombardé le camp de Zamzam pour les déplacés, le samedi dernier. Le bilan est de 16 morts et 42 blessés, parmi lesquels se trouvent des femmes et des enfants.

Ces comités ont appelé les organisations internationales à aider à évacuer les blessés et à fournir des solutions intraveineuses, des poches de sang et du matériel médical.

Situation à Um Rawabah

Parallèlement, l’Organisation internationale pour les migrations a annoncé, dans un communiqué publié dimanche, que entre 1 000 et 3 000 familles avaient été déplacées de la ville d’Um Rawabah, dans l’État du Kordofan Nord, en raison des affrontements entre l’armée et les forces de soutien rapide qui se poursuivent depuis cinq jours.

Les forces de soutien rapide contrôlent Um Rawabah depuis septembre 2023, ville située à environ 145 kilomètres de la ville d’El Obeid, la capitale du Kordofan Nord.

Conflits armés

Sur le terrain, des sources militaires soudanaises ont déclaré que l’armée poursuivait ses opérations pour reprendre le contrôle de la raffinerie de pétrole de Al-Jaili, au nord de la ville de Khartoum. Cette raffinerie est considérée comme la plus grande du pays. Les combats entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide se poursuivent autour de cette raffinerie, qui a subi plusieurs bombardements.

Depuis le déclenchement des hostilités en avril 2023, la guerre entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide a fait plus de 20 000 morts et environ 14 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies et les autorités locales. Des recherches menées par des universités américaines estiment que le nombre de morts pourrait atteindre 130 000, tant directement qu’indirectement.

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