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Marine Le Pen, la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN), sort de sa réserve alors que les tensions entre Washington et Kiev s’intensifient. Elle s’exprimera le lundi 3 mars à l’Assemblée nationale lors d’un débat sans vote sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe, un événement très attendu dans le contexte actuel.
Un embarras face aux tensions internationales
Le RN se retrouve dans une position délicate suite à l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, un incident que le parti tente de minimiser. Lors d’un récent discours au Salon de l’agriculture, Marine Le Pen a déploré l’absence d’une voix forte et indépendante pour la France dans ces débats internationaux, tout en relativisant les tensions observées entre les deux dirigeants, affirmant que de tels échanges étaient finalement normaux.
Réactions au sein du RN
Jean-Philippe Tanguy, le numéro 2 du groupe RN à l’Assemblée, a également minimisé l’incident, soutenant que Zelensky n’avait pas été humilié. Selon lui, les pratiques aux États-Unis ne sont pas différentes de celles observées dans le monde des affaires, ce qui a suscité des critiques de la part de l’opposition.
Une position eurosceptique claire
La réaction du RN a suscité l’indignation chez d’autres partis, comme le Parti socialiste. Son leader, Olivier Faure, a dénoncé l’attitude de Marine Le Pen, affirmant qu’elle était la seule à trouver ces échanges normaux et qualifiant le geste de Trump comme une tentative d’humiliation envers Zelensky.
En revanche, le RN a clairement exprimé son opposition à l’idée d’une dissuasion nucléaire européenne, insistant sur le fait que la dissuasion nucléaire française doit rester sous contrôle national. Marine Le Pen a déclaré qu’une telle démarche constituerait une trahison nationale.
Stratégies face à la critique
Le RN est sous pression pour naviguer entre son euroscepticisme et l’éventuelle proximité avec les États-Unis et la Russie. Pour contrer les accusations de proximité avec Vladimir Poutine, le parti a remboursé son prêt de six millions d’euros à une banque russe, mais a reçu un soutien controversé de la Russie lors des élections législatives anticipées.
Un colloque reporté
Un événement prévu pour discuter de « l’avenir de l’Europe face à l’Amérique de Trump » a été reporté, le RN justifiant cette décision par le besoin de réévaluer la situation actuelle. Cela illustre bien l’embarras du parti face à un sujet aussi complexe et son positionnement dans le débat public.