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Le Royaume-Uni a approuvé ce samedi une loi d’urgence visant à empêcher la fermeture de la dernière usine britannique capable de produire de l’acier à partir de matières premières. Cette décision permettra au gouvernement de prendre le contrôle de l’usine British Steel, actuellement en difficulté et détenue par des intérêts chinois. Le Premier ministre, Keir Starmer, a souligné la nécessité d’agir rapidement pour éviter la fermeture des hauts fourneaux et préserver l’industrie sidérurgique du pays.
Une décision essentielle pour l’industrie
Lors d’une session rare ce week-end, le Parlement a adopté à l’unanimité une législation pour prendre en charge la gestion de l’usine de Scunthorpe, qui emploie plusieurs milliers de personnes et produit de l’acier essentiel pour des secteurs britanniques tels que la construction et le transport ferroviaire.
Le gouvernement a considéré la possible fermeture de l’usine comme un risque pour la sécurité économique du Royaume-Uni à long terme, surtout face au déclin de l’ancienne industrie sidérurgique prospère du pays.
Engagement du Premier ministre
Tandis que les députés discutaient au Parlement, Keir Starmer s’est rendu dans la région pour rassurer les travailleurs de la sidérurgie réunis dans une mairie proche. Il a déclaré que cette initiative était « d’intérêt national » et que cette action « sans précédent » garantirait un avenir pour l’acier au Royaume-Uni.
« L’élément le plus important est que nous contrôlons l’usine, ce qui nous permet de prendre des décisions sur son avenir, et cela signifie que les hauts fourneaux continueront à fonctionner », a-t-il affirmé.
Réactions et manifestations à l’usine
L’approbation de la nationalisation de British Steel fait suite à des manifestations sur le site de l’usine. Des rapports indiquent que des travailleurs ont bloqué l’accès à des zones clés de l’usine aux représentants de la société propriétaire, Jingye, samedi matin.
Les travailleurs de British Steel ont repoussé une « délégation d’exécutifs chinois » cherchant à accéder à des zones critiques de l’usine, selon le quotidien britannique ‘The Times’. Des agents de police ont été appelés sur place en raison d’une prétendue perturbation de l’ordre public, mais aucune arrestation n’a été effectuée.