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Le salon littéraire de Widad à Mie Ziyada en évolution

by Sara

Le salon littéraire de Widad à Mie Ziyada en évolution

Entre ces deux écrivaines, les similitudes peuvent être résumées en deux points clés : la passion et l’attrait général. Toutes deux disposaient de canaux de communication, un « courrier » actif à l’ère moderne, et d’un compte interactif riche en « demandes d’amitié » enregistré dans le salon, dont la porte du cœur reste fermée. Chacune a su créer un havre littéraire qui attirait les âmes des écrivains de son temps.

Le salon de Walidah : un centre culturel andalou

L’aînée, l’Andalouse Walidah bint al-Mustakfi, a fait de sa maison un double centre culturel. Elle y a établi un « salon littéraire » et fondé un institut féminin dédié aux lettres et aux arts du luth. Son salon a attiré des ministres et des personnalités politiques influentes de l’époque, créant ainsi un espace d’élite.

Le salon de Mie Ziyada : un écho littéraire

De son côté, la Palestinienne-libanaise Mie Ziyada possédait un salon littéraire tout aussi célèbre, rivalisant avec celui de Walidah en termes de sophistication. Les participants de son salon étaient davantage des poètes et écrivains, formant un public cultivé. Les deux salons se sont donc transformés en arènes de compétition pour gagner le cœur de ces deux femmes, stimulant un duel d’admiration littéraire.

Échos littéraires et tragédies personnelles

Les deux salons, bien qu’enrichissants, se sont finalement soldés par une perte amoureuse. Le salon, fondé par l’Andalouse et la Palestinienne, s’est dissous sans que cette compétition ne se transforme en union. Walidah, confrontée au vide laissé par Ibn Zaydun, a embrassé la solitude jusqu’à sa mort à Cordoue, tandis que Mie Ziyada a souffert de la perte d’un être cher, menant à sa propre fin tragique à travers la lutte contre la maladie et l’isolement.

Les héritages littéraires

Les héritages de Walidah et de Mie Ziyada continuent de briller à travers une richesse de production littéraire. De la poésie d’Ibn Zaydun à l’inspiration féconde de Ziyada, les œuvres créées dans ces salons témoignent de la créativité et de la passion de ces femmes. Ces contributions ont enrichi la bibliothèque arabe et la scène littéraire, thematisant amour, perte et beauté.

Déclarations et mémoriaux

Au cimetière du Caire, une inscription rend hommage à Mie Ziyada comme à « une génie de l’Orient, leader des femmes écrivains arabes. » Quant à Walidah, deux vers attribués à sa noblesse flottent à Cordoue, rappelant l’étreinte littéraire entre elle et Ibn Zaydun, symbolisant un amour éternel :

  • “J’envie tes yeux, tes pensées, et l’époque.”
  • “Même si je te gardais dans mes yeux jusqu’à la résurrection, cela ne suffirait pas.”

Un amour entrelacé et un destin compliqué

Alors que l’histoire semble parfois se jouer de nous, le lien entre Gibran et Mie Ziyada est un parfait exemple des complexités d’amour au sein de la rivalité littéraire. Même si leurs cœurs étaient séparés par des circonstances, la proximité de Gibran dans leur vie reste palpable, unissant les deux amants au-delà de la distance. Les fils des rivalités tacites entre Walidah et Ibn Zaydun ont également été poignants, marqués notamment par l’interférence des politiques de leur temps.

Réflexions sur l’amour et l’art

L’histoire nous apprend que parfois, ce qui semble inévitable dans nos esprits devient l’inaccessible. Les salons littéraires de Walidah et Mie Ziyada, bien qu’ils aient été des lieux d’excellence artistique, ont également révélé la douleur de l’amour non réciproque, enveloppant chaque partie de la vie de ces deux femmes d’un air de tristesse et de beauté.

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