Le Sénat entamait ce week-end l’examen du budget de la Sécurité sociale pour 2026 en commission, avec une majorité droite-centristes promettant de revenir sur plusieurs mesures votées à l’Assemblée, dont la suspension de la réforme des retraites. La séance, à huis clos au Palais du Luxembourg, vise à examiner le projet de financement et à tracer les intentions de la chambre haute avant son passage à l’hémicycle en milieu de semaine. Cette étape préliminaire révèle une ligne claire: nettoyer ce que la majorité considère comme des prélèvements et des dépenses jugées aberrantes, tout en cherchant à contenir le déficit.

Selon les premiers échanges, la suspension de la réforme des retraites jusqu’à janvier 2028 demeure un point sensible, et la majorité sénatoriale entend bien rétablir cette mesure. « Le Sénat ne peut pas se renier sur une réforme qu’il a soutenu depuis des années », a déclaré Elisabeth Doineau. « Je ne voterai pas un texte qui comprend cette suspension », a ajouté Corinne Imbert. La presse évoque désormais le rétablissement possible de cette mesure dès ce week-end.
Autant de mesures impopulaires que le Sénat se dit prêt à assumer, au nom du redressement des comptes de la Sécurité sociale. « Notre ambition, c’est de nettoyer tout ce qui nous paraît aberrant en termes de prélèvements nouveaux et de déficit accru, pour tenir le cap des 17,5 milliards d’euros de déficit » de la Sécu, a résumé le centriste Olivier Henno. Cet objectif, initialement fixé par le gouvernement, est largement dépassé après le passage du texte à l’Assemblée; selon Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail, le déficit se situe au-delà de 24 milliards d’euros, une estimation partagée par les services de l’Assemblée comme du Sénat. Elisabeth Doineau a qualifié la trajectoire « désespérante » et a dénoncé une trajectoire « irresponsable » et promis de tenter de rétablir un déficit contenu à 17,5 milliards d’euros, « la seule manière de rassurer les marchés financiers ».

Les travaux de la commission des Affaires sociales du Sénat aboutissent même, à ce stade, à ramener le déficit de la Sécu à 15,1 milliards d’euros, selon la présentation des rapporteurs consultée par l’AFP. L’objectif de 17,5 milliards, initialement fixé par le gouvernement, est largement dépassé après le passage du texte à l’Assemblée. Selon le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, le déficit est supérieur à 24 milliards d’euros, une estimation partagée par les services de l’Assemblée comme du Sénat. « C’est désespérant », s’est agacée Elisabeth Doineau, qui a fustigé une trajectoire « irresponsable » et promet de tenter de rétablir un déficit contenu à 17,5 milliards d’euros, « la seule manière de rassurer les marchés financiers ».
Autant de mesures impopulaires que le Sénat se dit prêt à assumer, au nom du redressement des comptes de la Sécurité sociale.
Les divergences avec les députés s’annoncent nombreuses. Samedi, les sénateurs ont proposé en commission le gel, en 2026, des prestations sociales, habituellement indexées sur l’inflation. L’Assemblée avait largement supprimé la mesure durant son examen. Le gel des pensions de retraite, supprimé par les députés, a également été rétabli en commission, même si les sénateurs ont choisi, à ce stade, de préserver les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros, selon plusieurs participants. Autant de mesures impopulaires que le Sénat se dit prêt à assumer, au nom du redressement des comptes de la Sécurité sociale. « Notre ambition, c’est de nettoyer tout ce qui nous paraît aberrant en termes de prélèvements nouveaux et de déficit accru, pour tenir le cap des 17,5 milliards d’euros de déficit » de la Sécu, a résumé le centriste Olivier Henno.
Les travaux de la commission des Affaires sociales du Sénat aboutissent même, à ce stade, à ramener le déficit de la Sécu à 15,1 milliards d’euros, selon la présentation des rapporteurs consultée par l’AFP. L’objectif de 17,5 milliards d’euros, initialement fixé par le gouvernement, est largement dépassé après le passage du texte à l’Assemblée. Selon le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, le déficit est supérieur à 24 milliards d’euros, une estimation partagée par les services de l’Assemblée comme du Sénat.
Réactions et enjeux politiques
La gauche a vivement dénoncé cette décision et Bernard Jomier (groupe socialiste) a évoqué un « raidissement très net » de la droite et des centristes; l’écologiste Anne Souyris a dénoncé « Quand on détruit dans une chambre tout ce qui a été fait dans l’autre chambre du Parlement, ce n’est pas une démarche de construction ». Les divergences avec les députés s’annoncent nombreuses et les amendements adoptés en commission pourraient modifier le paysage lorsque le texte reviendra au Sénat dans son ensemble. Les débats continueront jusqu’au début du mois de décembre.
Au-delà des mesures budgétaires, l’enjeu politique porte sur le calendrier et la priorité donnée à la réforme des retraites, tout en affrontant les contraintes d’équilibre budgétaire. Les discussions en commission ont aussi porté sur la hausse de la CSG prélevée sur les revenus du capital, une mesure combattue par certaines formations, et sur la possibilité d’une version du budget proche de la proposition du gouvernement.