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Nous sommes en ce jour du Vendredi Saint, une expression parfois confondue avec la chronique de François Morel, mais dont l’origine est bien plus ancienne. Cette journée trouve ses racines presque au commencement du christianisme et précède immédiatement le dimanche de Pâques.
Ce jour est chargé de signification : il commémore la crucifixion du Christ et sa mort, un événement central de la foi chrétienne. Pour rappel, Jésus, considéré comme le fils unique de Dieu, est au cœur de cette célébration religieuse.
Un jour ouvré en France, férié ailleurs en Europe
Le Vendredi Saint n’est pas un jour férié sur tout le territoire français. En revanche, il l’est dans plusieurs pays européens tels que l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, la Suisse, la Lettonie, l’Italie et le Royaume-Uni.
Alors que dans ces pays, beaucoup profitent de ce jour pour se reposer, bricoler ou faire le pont, le Français moyen, souvent critiqué pour son prétendu manque de travail, reste actif et fidèle à son poste. Pourtant, dans son for intérieur, il peut être touché par la mémoire des souffrances que Jésus a endurées.
Des disparités régionales en France
Le Vendredi Saint est officiellement férié uniquement dans certaines régions françaises, notamment en Alsace-Moselle, où les Mosellans, Bas-Rhinois et Haut-Rhinois bénéficient de ce jour chômé. En revanche, dans des départements comme l’Orne, le Calvados ou le Val-d’Oise, ainsi que dans la majeure partie du territoire hexagonal, cette journée reste ouvrée.
Par ailleurs, ce jour est également chômé dans les collectivités territoriales de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane. Cette disparité soulève des questions culturelles et historiques : la perception du Vendredi Saint et de sa signification religieuse varie-t-elle selon les régions ?
Un héritage historique et des traditions fluctuantes
La présence du Vendredi Saint comme jour férié en Alsace-Moselle s’explique par un passé partagé avec l’Allemagne. Ces territoires ont conservé certaines traditions, comme la pause déjeuner familiale, souvent appelée « déjeuner chez mamie Georgette ».
Cependant, la date du Vendredi Saint varie chaque année car elle est fixée deux jours avant le dimanche de Pâques, lui-même déterminé par les règles établies au Concile de Nicée. Ce dimanche suit la première pleine lune après le 21 mars, ce qui peut entraîner un décalage allant jusqu’à cinq semaines. Ainsi, selon les années, ce déjeuner familial peut se dérouler sur la terrasse ensoleillée ou bien près du poêle.
Le Vendredi Saint demeure une journée riche de symboles et d’histoire, célébrée différemment selon les régions et les traditions, mais toujours liée à la mémoire de la crucifixion du Christ.