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L’économie américaine en 2025 : résilience et défis persistants

par Lea
France

Malgré une série de chocs politiques, monétaires et commerciaux, l’économie américaine a résisté mieux que prévu en 2025. La croissance ne s’est pas effondrée, la consommation est restée soutenue et l’investissement — notamment dans l’intelligence artificielle — a continué de soutenir l’activité. Pour autant, ces signaux globaux ne reflètent pas une rupture de confiance, et le malaise économique demeure dans l’opinion publique. De nombreux indicateurs fragiles restent surveillés de près par les économistes.

Une inflation en recul, mais toujours pesante

L’inflation a nettement reculé par rapport à son pic post-pandémie, mais elle demeure au‑dessus des niveaux jugés confortables. Fin 2025, elle évoluait autour de 2,7 %. Cette évolution masque néanmoins des hausses plus marquées sur certains postes, comme l’énergie, les véhicules d’occasion et certains biens importés. Les choix politiques en matière de tarifs ont contribué à accroître certains coûts, même si des baisses ciblées sur des produits alimentaires ont quelquefois allégé le budget des ménages.

Un marché du travail en net ralentissement

Le marché de l’emploi s’est clairement refroidi en 2025. Le rythme des créations de postes a été bien inférieur à celui de l’année précédente et le taux de chômage a légèrement progressé, autour de 4 %. Les licenciements et le recul de la dynamique d’embauche renforcent une recherche d’emploi plus longue et plus difficile pour beaucoup de travailleurs. Les économistes restent partagés sur l’ampleur d’un redémarrage: certains prévoient une reprise progressive, d’autres redoutent une détérioration plus durable.

L’intelligence artificielle, moteur central de la croissance

Parmi les piliers de la solidité économique américaine, l’investissement dans l’intelligence artificielle occupe une place centrale. Les dépenses des entreprises en logiciels, équipements informatiques et centres de données ont soutenu la croissance du PIB en 2025. De vastes projets d’infrastructures numériques se sont développés, avec des besoins énergétiques qui devraient croître dans les années à venir. Cette dynamique suscite des interrogations: l’IA peut accroître la productivité et transformer le marché du travail, tout en présentant le risque de fragiliser certains emplois si les gains ne se traduisent pas par des créations suffisantes.

Des taux d’intérêt élevés malgré les premières baisses

La politique monétaire est restée prudente. La Réserve fédérale a procédé à plusieurs baisses de taux, tout en indiquant une pause pour évaluer les effets sur l’économie. Concrètement, les coûts d’emprunt pour les ménages – crédits immobiliers, prêts automobiles – restent élevés et freinent l’investissement et la consommation à moyen et long terme. Les taux hypothécaires restent particulièrement sensibles aux anticipations du marché obligataire et mettent du temps à se redresser.

Immobilier et industrie à la peine

Le secteur immobilier traverse une période difficile pour la troisième année consécutive: prix élevés et coûts de financement élevés dissuadent de nombreux acheteurs. Certains analystes entrevoient une amélioration progressive en 2026, mais le marché demeure sous pression. Dans l’industrie manufacturière, les incertitudes liées aux politiques commerciales pèsent: les droits de douane ont renchéri certains intrants et amené des entreprises à geler des embauches plutôt qu’à investir. Le sort du secteur dépendra largement des arbitrages juridiques et politiques à venir sur ces mesures.

Consommation et confiance : le grand écart

Les ménages américains ont continué à dépenser, soutenant l’activité dans les domaines de la santé, des loisirs et de l’automobile. Cependant, cette consommation masque une fracture croissante entre catégories sociales: les ménages modestes et une part de la classe moyenne ressentent plus durement la hausse des prix. La confiance dans l’économie globale s’érode progressivement, même si l’optimisme perdure dans certains segments. Pour 2026, les instituts de prévision anticipent un ralentissement modéré de la dépense, lié à un marché du travail encore moins dynamique, à des charges financières élevées et à une incertitude politique persistante.

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