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La session budgétaire de fin octobre 2025 s’est ouverte sur une porte ouverte au dégel des pensions et des minimas sociaux dans le cadre du budget 2026, une perspective qui nourrit les débats à l’Assemblée et entre les différents groupes politiques. Devant l’Assemblée, Sébastien Lecornu s’est dit « favorable à regarder l’ensemble des amendements qui viendront dégeler les pensions de retraite de notre pays (et des) minimas sociaux », lors des débats sur le budget de l’État, ce vendredi 31 octobre 2025. Il a aussi assuré ne pas vouloir se « défiler » sur les recettes sociales, citant notamment la hausse de la CSG sur le patrimoine votée en commission. Parallèlement, une coalition d’oppositions a supprimé le gel des prestations sociales pour 2026, ce qui portera le texte en hémicycle mardi; le projet prévoit un « gel de l’ensemble des retraites de base » en 2026, ainsi que des prestations liées à des allocations comme le RSA et les APL, habituellement indexées sur l’inflation. Le budget prévoit aussi des économies à plus long terme, avec une sous-indexation des pensions de retraite de 0,9 point en 2027 puis 0,4 point pour les années suivantes jusqu’en 2030, et une année blanche éventuelle en 2027 dans le cadre de la réforme des retraites.

Dans le cadre du budget 2026, Lecornu ouvre le dégel des pensions et minimas
Le texte du gouvernement prévoit un gel de l’ensemble des retraites de base en 2026 et un gel des prestations indexées sur l’inflation comme les allocations familiales, le Revenu de solidarité active et les Aides personnalisées au logement, mesures qui s’apparentent à une pause dans l’indexation des prestations.
Des économies à plus long terme sont ensuite présentées, avec une réduction de 0,9 point des pensions de retraite en 2027, puis 0,4 point pour les années suivantes jusqu’en 2030, alors que la perspective d’une « année blanche » est évoquée comme moyen de trouver un accord avec certains partenaires de l’opposition.
Les réactions de l’opposition et le cadre des débats
En commission des Affaires sociales, la coalition des oppositions, de la gauche au RN, a justement supprimé le gel des prestations sociales pour 2026, ce qui portera le texte vers l’hémicycle mardi.
« C’est vraiment le Mozart de l’austérité (…) la mesure d’économie la plus régressive que vous auriez pu imaginer », a dénoncé la députée PS Sandrine Runel.
Thomas Ménagé (RN) a appelé le gouvernement à ne pas « taper sur le porte-monnaie des Français qui ont eu des accidents de la vie ou sur nos retraités ».
Sans soutenir la mesure du gouvernement, le rapporteur général Thibault Bazin (LR) a rappelé les enjeux de finances publiques, alors que l’exécutif espère ramener le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).
Perspective financière et calendrier
Le projet prévoit des économies à plus long terme, sous-indexant les pensions de retraite de 0,9 point en 2027, puis de 0,4 point pour les années suivantes jusqu’en 2030. Le coup de rabot plus important est présenté comme nécessaire par le gouvernement, lié à la suspension de la réforme des retraites et à la recherche d’un accord de non-censure avec le PS.
Cette « année blanche » a été pilonnée en commission par les oppositions et devra être reprise à l’hémicycle, où les députés repartiront du texte initial du gouvernement sur ce budget de la Sécurité sociale. L’objectif affiché par l’exécutif reste la réduction du déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026, contre 23 milliards en 2025, afin d’inscrire la Sécurité sociale dans une trajectoire budgétaire plus soutenable.