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Législatives argentines: Milei et son agenda de mi-mandat

by charles
Argentine

Les législatives de mi-mandat en Argentine se tiennent ce dimanche et constituent un test crucial pour le président Javier Milei et son programme de réformes économiques et de dérégulation. Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, dans un parlement sans majorité claire. Selon l’AFP, Milei arrive au vote avec un bilan contrasté: l’inflation est retombée mais les coûts sociaux et les dérapages budgétaires nourrissent l’inquiétude. Washington a promis plus de 40 milliards de dollars en soutien à l’Argentine, mais « Washington ne sera pas si généreux si Milei perd », a averti Donald Trump.

Électeurs argentins votant lors des législatives
Électeurs argentins lors des législatives de mi-mandat

Le vote s’inscrit dans un contexte économique fragile: Milei veut avancer sur son programme de réformes et de dérégulation, mais le parlement fragmenté peut freiner son mouvement. L’élection, vue comme un test clé, intervient alors que le pays poursuit une stabilisation conditionnée par l’aide étrangère et les mesures budgétaires en place. L’Argentine a commencé à voter dimanche lors de législatives où l’ultralibéral Milei joue sa capacité à réformer et déréguler, pour ses deux ans restants de présidence.

Bureau de vote argentin
Bureau de vote lors des législatives en Argentine

À l’issue des législatives, Milei cherche à imposer son agenda

«Le plus dur est passé», «Ne lâchez pas!», a répété Javier Milei ces derniers mois, et encore jeudi en clôture de campagne à Rosario, a résumé l’agence de presse. L’horizon législatif pourrait donner au président les marges pour accélérer ses réformes, notamment sur le fisc et le travail, mais le Parlement peut freiner les mesures les plus ambitieuses.

«Baisse de l’inflation, pas d’émission monétaire: ce gouvernement est en train d’essayer de sortir le pays du trou où l’ont mis les précédents», saluait dimanche Victorio, élégant retraité de 70 ans, après avoir voté «en soutien du président».

Javier Milei a souvent gouverné par décrets et par accords ponctuels, mais il est confronté à un Parlement plus polarisé et à des voix critiques, dont celle du sénateur d’opposition Martín Lousteau: «Le programme économique ne fonctionne pas pour les gens, pour les entreprises, pour l’industrie».

«Quel que soit le résultat dimanche, Milei devra prendre un virage pragmatique», estime la politologue Lara Goyburu, soulignant la nécessité de rétablir un dialogue parlementaire pour faire passer des textes en début de mandat.

Javier Milei a voté en fin de matinée à Buenos Aires, salué par des cris de soutien, et arrive au scrutin avec un bilan économique qui inclut une inflation nettement plus faible qu’en début de mandat et un effort inédit sur l’équilibre budgétaire. Les observateurs notent toutefois que les avancées restent mesurées et que les mécanismes budgétaires ont eu des conséquences sur l’emploi et les services publics.

Contexte économique et perspectives post-électorales

Sur le plan macroéconomique, l’inflation descendante — ramenée de plus de 200% à 31,8% sur un an — a amélioré le sentiment mais ne suffit pas à effacer les difficultés sociales majeures. Le pays affiche un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans, même si l’impact sur l’emploi reste réel: la période 2024 a vu une contraction de 1,8% et des pertes d’emplois importantes.

Les marchés financiers restent sceptiques sur la pérennité de l’ajustement budgétaire, et le peso a fait l’objet d’interventions du Trésor américain pour stabiliser le marché des changes à plusieurs reprises en octobre. L’horizon politique demeure incertain, et les analystes prévoient que Milei devra négocier davantage au sein d’un Parlement divisé pour mettre en œuvre son programme.

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