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Le parti au pouvoir Rêve géorgien est en passe de remporter les législatives en Géorgie face à l’opposition pro-européenne, selon des résultats partiels communiqués samedi 26 octobre. Ce verdict risque de remettre en cause les ambitions de ce petit pays du Caucase de rejoindre l’Union européenne. « Comme le montrent les résultats rendus publics par la commission électorale centrale, le Rêve géorgien s’est assuré une solide majorité » dans le nouveau parlement, a déclaré aux journalistes le secrétaire exécutif du parti, Mamuka Mdinaradze.
Résultats et contexte des élections
La formation au pouvoir recueillait 53% des voix après l’analyse du scrutin dans 72% des bureaux de vote. Ce processus électoral a été marqué par des incidents divers, comme l’a rapporté la commission électorale centrale. Après avoir voté, la présidente Salomé Zourabichvili, en désaccord avec le gouvernement, avait averti que ce scrutin allait « déterminer l’avenir du pays ».
Les enjeux politiques
L’alliance d’opposition, qui avait promis des réformes électorales, judiciaires et l’abrogation de lois controversées récemment promulguées, accuse le Rêve géorgien de s’engager dans une spirale autoritaire prorusse, éloignant ainsi la Géorgie de l’Union européenne et de l’Otan, auxquelles elle aspire également à adhérer.
Réactions et perspectives
Avant le scrutin, le gouvernement exprimait le souhait d’obtenir les trois quarts des sièges du Parlement, lui permettant de modifier la Constitution en vue d’interdire les partis d’opposition pro-occidentaux. La Géorgie a récemment connu d’importantes manifestations contre une loi sur « l’influence étrangère », inspirée par une législation russe sur les « agents de l’étranger » qui a été utilisée pour étouffer la société civile.
Bruxelles a averti que l’issue de ces élections serait déterminante pour les chances de cette ancienne république soviétique, d’environ quatre millions d’habitants, d’entrer dans l’UE, aspiration déjà inscrite dans sa Constitution. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le seul dirigeant de l’UE restant proche de Moscou, a été le premier responsable étranger à saluer la victoire « écrasante » du parti au pouvoir.
Illustrations de l’événement