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Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain Donald Trump, se rendra à Gaza ce vendredi pour superviser la distribution de l’aide humanitaire dans une région palestinienne ravagée par la guerre. Cette visite intervient dans un contexte de pressions croissantes sur Israël, accusé de mener une politique de privation alimentaire dans le territoire assiégé.
Accompagné de Mike Huckabee, ambassadeur des États-Unis en Israël, Witkoff inspectera plusieurs points de distribution d’aide. Cette mission vise à répondre aux critiques internationales grandissantes concernant la famine qui sévit à Gaza, aggravée par des attaques qui ont fait plus de 1 000 victimes parmi les Palestiniens affamés depuis mai. Ces violences se sont produites notamment sur des sites de distribution gérés par le tristement célèbre « GHF », soutenu à la fois par les États-Unis et Israël.
Une réponse urgente face à la famine
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a précisé jeudi que l’envoyé spécial visiterait plusieurs centres de distribution et travaillerait sur un plan visant à accroître les livraisons alimentaires. Il doit également rencontrer des habitants de Gaza afin de recueillir leurs témoignages directs sur la situation critique sur le terrain.
« L’envoyé spécial et l’ambassadeur feront un compte rendu immédiat au président après leur visite afin de valider un plan final pour la distribution de nourriture et d’aide dans la région », a-t-elle ajouté.
Alarmes sur la situation sanitaire et humanitaire
Cette visite intervient un jour après une nouvelle vague de violences israéliennes ayant fait plus de 50 morts palestiniens à travers Gaza. Les autorités sanitaires locales ont aussi signalé la mort de deux enfants supplémentaires par famine, portant à 154 le bilan officiel des décès liés à la malnutrition, dont 89 enfants, au cours des dernières semaines.
Peu après son arrivée en Israël jeudi, Steve Witkoff a rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon le bureau du dirigeant israélien.
Reconnaissance de la gravité par les États-Unis et la communauté internationale
Plus tôt cette semaine, le président Trump a contredit les déclarations de Netanyahu qui niaient la réalité de la famine à Gaza, affirmant que l’enclave palestinienne souffrait d’une « vraie famine ».
Les Nations unies et plusieurs experts indépendants ont alerté depuis plusieurs mois sur le risque de famine dû au blocus militaire israélien qui limite l’accès à l’aide humanitaire. Cette semaine, ils ont déclaré que la famine était désormais en train de se produire.
Multiplication des reconnaissances internationales de la Palestine
Face au refus israélien d’autoriser l’aide et aux attaques continues contre la population de Gaza, plusieurs pays occidentaux ont annoncé leur intention de reconnaître prochainement un État palestinien.
- Le Royaume-Uni, le Canada et le Portugal font partie des derniers à avoir exprimé leur volonté.
- La France s’est engagée à reconnaître la Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, suivant l’exemple de l’Espagne, de la Norvège et de l’Irlande.
- Au total, 142 pays parmi les 193 membres de l’ONU reconnaissent déjà ou envisagent de reconnaître un État palestinien.
Appels internationaux à une action humanitaire rapide
Après une rencontre avec Netanyahu à Jérusalem, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a qualifié la catastrophe humanitaire à Gaza d’« inimaginable ».
Il a exhorté le gouvernement israélien à agir « rapidement, en toute sécurité et efficacement pour fournir une aide humanitaire et médicale afin d’empêcher que la famine massive ne devienne une réalité ». Il a également indiqué avoir le sentiment que cette nécessité a été comprise lors de la réunion.
Gaza, une région dévastée par le conflit
Autrefois centre dynamique de la vie palestinienne, une grande partie de Gaza a été détruite par les bombardements israéliens. Depuis octobre 2023, à la suite des attaques du Hamas sur Israël, plus de 60 000 Palestiniens ont été tués et près de 150 000 blessés dans ce territoire déchiré par le conflit.