Table of Contents
Un sentiment croissant de nostalgie s’empare des Français, qui semblent se tourner vers leur passé récent, en particulier les années 1980, plutôt que de se projeter vers l’avenir. Cette tendance s’inscrit dans un contexte mondial où de nombreux pays partagent des préoccupations similaires concernant le futur et le présent.
Une préférence nostalgique pour les années 1980
Les Français affichent une nette préférence pour les années 1980, même parmi ceux qui ne les ont pas vécues. Dans son livre _L’Economie du bonheur_, Claudia Senik révèle que seulement 3 % des Français désirent un avenir, tandis que 30 % préfèrent vivre dans le présent et les deux tiers se tournent vers un passé récent. Ce phénomène de nostalgie pourrait s’expliquer par une perception d’un monde plus simple et maîtrisable à l’époque, avant que la mondialisation n’affaiblisse la souveraineté des nations.
Un phénomène mondial
Les Français ne sont pas les seuls à ressentir ce besoin de se raccrocher à leur passé. Une enquête de l’institut Ipsos, réalisée auprès de plus de 50 000 personnes dans 50 pays, révèle que 57 % des participants souhaiteraient que leur pays « soit comme avant ». En France, cette proportion a augmenté de 56 % en 2013 à 64 % aujourd’hui.
Cette nostalgie, en partie liée à une perte de contrôle sur l’environnement, se manifeste également au niveau européen, où le désir de retourner à un passé plus simple a progressé de 46 % à 56 % dans la même période.
La peur du futur et le désir de ralentir
Ce climat de nostalgie s’accompagne d’une crainte croissante envers le futur, exacerbée par des inquiétudes liées à la mondialisation et à la technologie. À l’échelle mondiale, 57 % des personnes interrogées craignent que la technologie ne détruise nos vies, chiffre atteignant 62 % en France. Parallèlement, 65 % des individus expriment le souhait de ralentir le rythme de la vie moderne.
Ce désir de « profiter du présent » sans se soucier de l’avenir est particulièrement marqué en France, où 68 % des répondants partagent ce sentiment. Cette tendance à la « nowstalgie », mélange de nostalgie et d’hédonisme, témoigne d’un profond besoin de réévaluation des priorités face à un avenir incertain.
Conclusion
Les résultats de cette enquête mondiale mettent en lumière un sentiment d’impuissance partagé par de nombreux individus. Cette tendance nostalgique pourrait suggérer que les Français, et d’autres populations à travers le monde, aspirent à un retour à des valeurs plus simples, fusionnant le présent et le passé immédiat pour envisager un futur plus désirable.