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Les 6 principes du ‘bon sens’ selon un écrivain américain
Cette semaine a été marquée par des avancées impressionnantes des Chinois dans le domaine de l’intelligence artificielle, tandis que les Américains ont enregistré des progrès notables en matière de « bêtise humaine », selon l’écrivain David Brooks dans un article publié dans le New York Times. Il y a identifié ce qu’il considère comme les six principes de la bêtise.
Définition de la bêtise
Dans son article, Brooks définit la bêtise comme l’action qui ignore la question : « Que se passera-t-il ensuite ? » Par exemple, si quelqu’un déclare : « Je pense que je vais me promener sous un orage en portant une antenne en cuivre sur ma tête », la réaction bête serait de dire : « Cela semble être une idée fantastique ! » Ainsi, la bêtise est une tendance à agir de manière à blesser soi-même et les personnes autour.
Critique de l’administration américaine
Brooks accuse l’administration américaine actuelle d’avoir pris cette semaine une série de décisions « futiles », comme la menace de rétablir des tarifs douaniers sur le Canada et le Mexique, ce qui pourrait aggraver l’inflation aux États-Unis. Il mentionne également la tentative de nettoyage à grande échelle de la fonction publique fédérale, sans considérer sérieusement l’impact sur le fonctionnement du gouvernement, ainsi que la décision ultérieure du président Donald Trump d’annuler un gel sur les programmes d’aide fédéraux.
Les six principes de la bêtise
Brooks résume ce qu’il a appris jusqu’à présent en six principes principaux :
- Le principe 1 : L’idéologie engendre la discorde, mais la bêtise produit la confusion
Les employés d’institutions à travers les États-Unis ont passé plusieurs jours à essayer de comprendre ce qui se passe, notamment lorsque le gouvernement gèle environ 3 trillions de dollars de dépenses avec une note de deux pages ressemblant à celle d’un stagiaire.
- Le principe 2 : La bêtise est souvent enracinée dans les organisations, pas dans les individus
Selon Brooks, quiconque crée une organisation où une seule personne détient tout le pouvoir obligera les autres à adopter ses préjugés, faisant de la bêtise une conséquence inévitable.
- Le principe 3 : Les personnes agissant bêtement sont plus dangereuses que celles agissant de manière rusée
Les personnes rusées ont au moins une certaine compréhension de leurs intérêts, ce qui peut les retenir, tandis que les personnes bêtes osent tout, affirmant avoir toutes les réponses.
- Le principe 4 : Les personnes qui agissent bêtement ne réalisent pas que leurs actions le sont
Le phénomène connu sous le nom d’effet Dunning-Kruger s’applique ici : les personnes incompétentes ne possèdent pas les compétences nécessaires pour reconnaître leur incompétence.
- Le principe 5 : Résister à la bêtise est presque impossible
Brooks cite Böhnoffer, déclarant que face à la bêtise, nous n’avons aucun moyen de nous défendre, car les actions irrationnelles apparaissent souvent de manière inattendue, et des arguments raisonnables sont ignorés.
- Le principe 6 : L’antithèse de la bêtise n’est pas l’intelligence, mais la rationalité
Brooks définit la rationalité, selon le psychologue Keith Stanovich, comme la capacité à prendre des décisions qui aident les gens à atteindre leurs objectifs. Ceux sous l’emprise d’une mentalité populiste tendent à mépriser l’expérience et la sagesse, ce qui les rend susceptibles de croire à des théories du complot.