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Les chasseurs humains de Sarajevo après la guerre de Bosnie

by Sara
Les chasseurs humains de Sarajevo après la guerre de Bosnie
Bosnie-Herzégovine

Après la guerre de Bosnie, un conflit marqué par des atrocités et un génocide, des rumeurs troublantes ont circulé à Sarajevo, ville dévastée par les combats. Ces rumeurs évoquaient l’arrivée de riches étrangers venus de l’étranger, prêts à dépenser des fortunes pour un spectacle macabre et interdit : la chasse humaine.

Un contexte de violence extrême

La guerre de Bosnie (1992-1995) a laissé derrière elle un paysage de ruines et une population traumatisée. Sarajevo, autrefois capitale multiculturelle dynamique, était devenue un théâtre de siège prolongé, de pertes humaines massives et de violences indiscriminées. Dans ce climat d’horreur, des récits difficiles à croire ont émergé.

Ces récits parlèrent d’individus fortunés débarquant dans la ville pour s’adonner à un « jeu » inhumain, où des êtres humains devenaient les proies d’une chasse à l’arme à feu. Ce scénario, à la frontière de l’atrocité la plus absolue, semblait relever de la légende urbaine, mais plusieurs témoins sérieux ont porté ces accusations.

Les témoignages clés

Mirsad Sijarić, témoin direct des événements survenue dans la fameuse « Sniper Alley » (l’avenue des snipers), a partagé son expérience poignante. En tant que directeur du Musée national de Bosnie-Herzégovine, il apporte une voix d’autorité et de mémoire à cette histoire. Il décrit comment les tireurs isolés, positionnés dans diverses ruines, ont ciblé des civils de manière systématique, renforçant le climat de peur et d’insécurité constante.

Azem Kurtić, journaliste bosniaque reconnu, a également relayé les rumeurs et enquêtes entourant ces chasses humaines. Selon ses investigations, des soldats étrangers ainsi que des mercenaires auraient parfois organisé des traques illégales, payées par des commanditaires venus de l’étranger, cherchant une expérience morbide ou un trophée inhumain.

Une réalité difficile à vérifier

Bien que ces histoires aient circulé à l’époque et dans l’immédiat après-guerre, leur vérification reste complexe. L’effondrement des structures étatiques, la propagande et le chaos rendent difficile la collecte de preuves solides. Certaines enquêtes n’ont pas abouti à des condamnations, ce qui entretient l’ambiguïté autour de ces accusations.

Pourtant, le simple fait que ces récits existent témoigne des profondeurs d’inhumanité atteintes pendant ce conflit et des conséquences durables sur la mémoire collective de la Bosnie-Herzégovine.

Un appel à la mémoire et à la justice

Les acteurs de la société bosnienne et les institutions culturelles comme le Musée national continuent d’œuvrer pour documenter les faits et préserver la vérité historique. La mise en lumière de ces histoires, même les plus difficiles à entendre, est essentielle pour honorer les victimes et prévenir la répétition de telles horreurs.

La « chasse humaine à Sarajevo » reste un symbole tragique de la guerre de Bosnie, rappelant combien le respect des droits humains doit toujours être au cœur de toute société, même dans les situations les plus désespérées.

source:https://www.aljazeera.com/video/true-crime-reports/2025/6/3/the-human-hunters-of-sarajevo-true-crime-reports

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