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Les clubs de travail se réinventent pour attirer de nouveaux membres

by Sara
Royaume-Uni

Les clubs de travail au Royaume-Uni subissent une transformation majeure afin d’attirer de nouveaux membres. En effet, selon l’association nationale, un quart des clubs de travail ont fermé leurs portes au cours des cinquante dernières années. L’un des plus anciens clubs du pays a décidé de retirer l’appellation « clubs de travailleurs » de son nom pour se réinventer.

Un nouveau visage pour le Louth Social Club

« C’est très amusant ici, très décontracté et sans jugement », déclare Anni Cawley, une jeune membre de 20 ans du Louth Social Club, âgé de 150 ans, situé dans le Lincolnshire. « Tout le monde est très gentil et accueillant. » Elle souligne que le personnel du bar est exclusivement féminin, ce qui est assez amusant pour un ancien club masculin.

Une femme souriante au bar

Changement de nom pour attirer de nouveaux membres

À l’extérieur, une plaque en pierre indique l’ancien nom : le Conservative Working Men’s Club. Les gestionnaires ont décidé cette rebranding plus tôt cette année pour attirer un plus large public. La secrétaire du club, Steph Vines, note qu’il n’a pas été conservateur, ni exclusivement masculin, « depuis longtemps ». Selon elle, la perception des clubs de travail comme étant peu accueillants pour les femmes est désormais dépassée, ces dernières étant les bienvenues depuis plus de dix ans.

Vue du club social

Un héritage en déclin

Le club, qui autrefois comptait 1 000 membres et une longue liste d’attente, n’en a plus que 300 aujourd’hui. Au début de cette année, le club a atteint un « point critique » et ses gestionnaires craignaient de ne pas pouvoir payer les salaires, laissant planer la menace d’une fermeture définitive.

Ce constat est commun à de nombreux clubs de travail, qui peinent à maintenir leur nombre de membres face à une image vieillissante et un manque d’intérêt chez les jeunes de moins de 30 ans. En août, le Cleethorpes Working Men’s Club a annoncé sa fermeture, et le Monks Road Working Men’s Club à Lincoln a été contraint de fermer ses portes brusquement en 2018 après 100 ans d’activité.

Photo d'archive en noir et blanc de membres de clubs

Les défis des clubs de travail

Dans les années 1970, environ 4 500 établissements étaient affiliés à l’Union nationale des clubs et instituts, mais ce chiffre a chuté à 1 100. L’union elle-même a changé de nom, abandonne également « clubs de travailleurs » dans son intitulé. Ken Green, le secrétaire général, déplore que beaucoup pensent que ces clubs sont restés figés dans les années 1930 et 1940.

Il attribue cette situation à la hausse du coût de la vie, à la diminution de la fréquentation des jeunes et à un problème d’image. Malgré tout, il estime que de plus en plus de clubs s’adaptent pour survivre, offrant des formations en gestion aux responsables.

Des membres se réunissent dans une salle de club

Un succès à Castle Ward

À Lincoln, le dernier club de travail encore en activité, Castle Ward, compte 1 000 membres. Deux sœurs, Janet Ballam et Julie Lawson, dont la famille est impliquée depuis 1937, en sont les figures de proue. Contrairement au Louth Social, Castle Ward a conservé l’appellation « club de travail » dans son nom et met en avant des valeurs traditionnelles comme l’amitié et des activités à prix raisonnables.

Deux femmes sur un canapé de club

Attirer les jeunes générations

Le Monday Club de Castle Ward, qui propose des excursions, du bingo et des activités sociales, attire surtout les plus de 50 ans, mais les responsables reconnaissent qu’il est essentiel d’attirer des membres plus jeunes. Dan Neale, un travailleur de l’hôtellerie de 36 ans, apprécie l’atmosphère conviviale et les tarifs abordables des boissons.

Avec des coûts qui continuent d’augmenter, ces qualités pourraient jouer en faveur des clubs. Dr Ruth Cherrington, historienne culturelle, souligne l’importance de ces établissements dans la société britannique, offrant un espace abordable pour se divertir en famille.

Un jeune homme dans une salle de billard

Une ambiance familiale

De retour à Louth, une journée portes ouvertes a permis d’attirer de nouveaux membres, et le club se concentre sur des activités traditionnelles comme le billard et les fléchettes. Sam Burnett, un jeune de 24 ans, fréquente le club plusieurs fois par semaine et apprécie l’atmosphère familiale qui y règne.

Deux jeunes hommes jouant au billard

Clubs De Travail | Réinvention | Membres | Socialisation | Royaume-uni

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