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La conférence de Yalta, tenue du 4 au 11 février 1945, a marqué un tournant décisif dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Ce moment historique, immortalisé par une photographie célèbre représentant Winston Churchill, Franklin D. Roosevelt et Joseph Staline, cache cependant des anecdotes surprenantes et inattendues.
Les trois grands de la victoire
Sur cette image emblématique, les leaders des Alliés posent avec une apparente cordialité. Cependant, il est difficile d’imaginer que derrière leurs sourires, Winston Churchill se débat avec l’ivresse, Franklin D. Roosevelt est affaibli par sa maladie et que les ambassadeurs présents font face à des situations inconfortables.
La réunion a pour objectif de déterminer l’avenir de l’Allemagne, le partage de l’Europe de l’Est, et la mise en place de l’Organisation des Nations unies, entre autres sujets critiques. Après plusieurs mois de négociations, il est convenu que cette rencontre se déroulera dans la station balnéaire de Yalta, en Crimée.
Un séjour plein de péripéties
Dès leur arrivée, les deux leaders occidentaux sont désillusionnés par leur destination. Churchill se plaint : «On n’aurait pas pu trouver un pire endroit au monde si nous avions passé des années à faire des recherches.» Les infrastructures sont en piteux état, et les conditions de vie sont rudimentaires.
Les délégations, représentant près de 700 personnes, doivent faire face à des défis logistiques considérables. Les lieux de logement, autrefois des résidences impériales, sont largement endommagés par la guerre. Malgré quelques améliorations de dernière minute, les conditions demeurent spartiates, avec des problèmes d’électricité et d’hygiène fréquents.
Les défis d’une diplomatie inattendue
Un des problèmes les plus fâcheux fut le manque de commodités sanitaires. Les files d’attente pour accéder aux toilettes étaient interminables, provoquant des situations cocasses parmi les diplomates. Sarah Churchill note avec humour que les hauts responsables militaires faisaient la queue pour un seau à l’aube.
Les conditions de vie sont encore aggravées par des nuisances, comme les punaises de lit dans les chambres, qui perturbent le sommeil de nombreux délégués, incluant Churchill lui-même.
Festins et excès
Malgré les inconvénients, les délégués sont bien traités avec une abondance de nourriture et de vodka, typique de l’hospitalité russe. Les repas, bien qu’abondants, ne soulagent pas les problèmes digestifs des participants, souvent causés par la qualité de la nourriture servie.
Les soirées sont marquées par une intense consommation d’alcool, avec des toasts à la fraternité et à l’unité. Cet environnement festif a mené à de nombreuses histoires de diplomates trop éméchés pour poursuivre les discussions.
Des conséquences inévitables
Malgré les excès, les négociations se poursuivent. À la fin de la semaine, les Américains se disent satisfaits des résultats. Cependant, ces festivités excessives ont un coût : les leaders des «Trois Grands» souffriront tous d’attaques cardiaques dans les mois suivant la conférence.