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Les présidents de huit départements alpins, allant de la Haute-Savoie aux Alpes-Maritimes en passant par la Drôme et l’Isère, expriment leurs préoccupations concernant la population de loups en France. Dans une lettre adressée à la ministre de l’Agriculture, ils demandent une augmentation significative du nombre de loups qui peuvent être abattus en 2025, citant des raisons de protection des troupeaux et une réévaluation de leur statut de protection en Europe.
Augmentation du plafond d’abattage
Les élus souhaitent que le taux d’abattage des loups passe de 19 à 30%, ce qui représenterait 112 loups supplémentaires à abattre pour l’année 2025. Cette demande est motivée par une *«sous-évaluation manifeste»* du nombre de loups en France, selon un décompte effectué chaque année par l’Office français de la biodiversité. Le chiffre actuel autorisé d’abattage, qui est théoriquement de 192, semblerait insuffisant aux yeux de ces présidents, qui plaident pour un relèvement à 304 loups.
Actuellement, l’Office français de la biodiversité estime la population moyenne de loups en France à 1 013 individus, un chiffre partagé lors de la dernière réunion du Groupe National Loup (GNL) à Lyon en décembre dernier.
Protéger les troupeaux
Les élus soulignent que leur objectif est de réduire la *«pression»* sur les troupeaux, notamment ceux de moutons et de brebis. La protection du loup a été récemment révisée à la baisse en Europe, passant de *«espèce très protégée»* à *«espèce protégée»* selon la Convention de Berne, ce qui pourrait justifier cette demande d’abattage accru. Le retour du loup, après des décennies d’extinction, a suscité des inquiétudes parmi les éleveurs, qui rapportent des attaques sur leurs animaux.
En 2023, le nombre de loups dans l’Union européenne était estimé à 20 300 individus.
Tirs de défense dans les Pyrénées
L’hostilité envers le loup ne se limite pas aux Alpes. Dans les Hautes-Pyrénées, une préfecture a annoncé avoir autorisé des *«tirs de défense»* suite à une attaque sur un troupeau de brebis. Lors de cette attaque, qui a eu lieu le 18 janvier à Agos-Vidalos, deux brebis ont été tuées et trois autres blessées.
Le préfet a pris un arrêté pour permettre des tirs de défense afin de protéger les troupeaux de nouvelles attaques. Cette mesure, qui complémente les dispositifs de protection déjà en place, permettrait à des tireurs mandatés d’intervenir en cas de nouvelle attaque, pouvant aller jusqu’à la *«neutralisation»* de l’animal.