Table of Contents
Les États‑Unis ont annoncé un nouveau train de sanctions visant un réseau mondial de sociétés détenues par un armateur grec, dans le but d’entraver les exportations de pétrole iranien. L’annonce, publiée jeudi par le département du Trésor américain, désigne des entreprises et des navires liés à Antonios Margaritis. Selon Washington, ces mesures cherchent à rendre plus difficile la vente de pétrole iranien à l’étranger et à réduire les revenus alimentant les programmes d’armement avancés de Téhéran.
Les entreprises et navires ciblés
Les sanctions portent sur neuf sociétés établies en Grèce, à Hong Kong, dans les îles Marshall et aux Émirats arabes unis, ainsi que sur douze navires. Parmi les entités visées figure Changbai Glory Shipping Limited, basée aux îles Marshall.
- Nombre d’entités sanctionnées : 9 sociétés.
- Nombre de navires désignés : 12.
- Exemple notable : Changbai Glory Shipping Limited, propriétaire d’un navire battant pavillon libérien.
Les autorités américaines affirment que l’un des navires ciblés a transporté, depuis mars 2025 seulement, plus de quatre millions de barils de pétrole iranien vers la Chine.
Accusations formulées par le Trésor américain
Le communiqué du département du Trésor indique qu’« Antonios Margaritis a tiré parti de ses décennies d’expérience dans le secteur maritime pour faciliter illicitement le transport et la vente de pétrole iranien ». Les sanctions désignent également d’autres opérateurs et navires pour leur rôle dans la facilitation des exportations pétrolières, génératrices de recettes servant, selon Washington, à soutenir les programmes d’armement avancés de l’Iran.
Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans une série d’actions visant à restreindre la capacité de Téhéran à monétiser ses ressources énergétiques.
Contexte et lien avec des mesures antérieures
Cette annonce fait suite à des vagues antérieures de sanctions américaines visant le secteur énergétique iranien, annoncées notamment après la mise en place d’un cessez‑le‑feu entre Israël et l’Iran en juin 2025. Washington a déclaré vouloir intensifier la pression économique pour réduire les flux financiers destinés aux programmes militaires iraniens.
Pour plus de contexte sur les précédentes mesures et leur chronologie, voir le communiqué public précédent : https://www.bbc.com/news/2025/7/3/us-issues-first-wave-of-iran-sanctions-after-ceasefire-in-12-day-war
Impact sur le commerce maritime et les routes pétrolières
Les autorités américaines évoquent aussi l’utilisation de « pavillons de complaisance » par certains navires, pratique qui complique la traçabilité des cargaisons et la mise en œuvre des sanctions. Les experts soulignent que ces méthodes rendent plus difficile le suivi des expéditions et la responsabilité des opérateurs.
Un article d’opinion analysant les conséquences pour les marins et la sécurité des navires est disponible ici : https://www.bbc.com/opinions/2024/5/1/seafarers-pay-the-price-for-the-murky-business-of-ship-nationality
Rôle de la Chine et portée internationale
La Chine reste le principal acheteur international du pétrole iranien, ce qui en fait un acteur central dans l’efficacité des sanctions américaines. Les États‑Unis cherchent à réduire la capacité de l’Iran à exporter via des intermédiaires et des réseaux maritimes internationaux.
Washington estime que frapper les maillons logistiques — armateurs, sociétés écrans et navires — compliquera la commercialisation du pétrole iranien et limitera les recettes disponibles pour Teheran.
Réactions attendues et développements à suivre
Les sanctions pourraient entraîner des ajustements dans les pratiques commerciales des armateurs et des importateurs de pétrole iranien. Les autorités et les entreprises impliquées devront évaluer l’impact sur les chaînes d’approvisionnement et la conformité réglementaire.
Pour une lecture complémentaire sur les développements diplomatiques récents entre Israël et l’Iran qui ont encadré ces annonces, voir : https://www.bbc.com/news/2025/6/23/trump-claims-ceasefire-reached-between-israel-and-iran