Les États-Unis ont annoncé jeudi la suspension immédiate de la délivrance de visas de travail pour les chauffeurs routiers étrangers, une décision qui pourrait bouleverser un secteur clé du transport américain et mettre à l’épreuve les chaînes d’approvisionnement locales. Le secrétaire d’État a déclaré sur le réseau X: « Nous suspendons toute délivrance de visas de travail pour les chauffeurs routiers commerciaux avec effet immédiat », ce qui a été relayé par plusieurs agences. « Le nombre croissant de conducteurs étrangers conduisant de gros camions semi-remorques sur les routes américaines met en danger la vie des Américains et nuit aux moyens de subsistance des camionneurs américains », a-t-il ajouté. Il n’a pas fourni de chiffres pour étayer cette accusation, et il s’inscrit dans un contexte où les partisans de l’idée d’une priorité nationale invoquent régulièrement la politique « l’Amérique d’abord ». Selon l’administration Trump, par le passé, nombre de ces chauffeurs étrangers ne s’expriment pas ou mal dans la langue anglaise.
Annonce et motivation officielle des États‑Unis
La mesure a été décrite comme une étape destinée à renforcer la sécurité routière et à protéger les camionneurs américains, et elle s’applique avec effet immédiat sans chiffre public publié pour étayer l’argumentaire.
Les autorités insistent sur le fait que la décision vise à répondre à des préoccupations de sécurité, tout en signalant l’absence de données chiffrées dans le communiqué initial.
Dans ce contexte, l’administration rappelle que certains responsables et partisans d’une ligne « l’Amérique d’abord » ont souvent évoqué des problématiques liées à l’immigration pour justifier des mesures de contrôle des travailleurs étrangers.
Réactions et implications
Les répercussions pratiques sur les chaînes d’approvisionnement et l’emploi des camionneurs américains restent incertaines, faute de données publiées par l’administration. Si la suspension touche un segment important de la main-d’œuvre du secteur, les opérateurs logistiques et les entreprises de transport devront évaluer leurs besoins et leurs sources d’approvisionnement avec peu de visibilité sur l’échéance ou l’ampleur des effets.
Cette décision intervient dans un cadre politique complexe, où les débats autour de l’immigration et de la sécurité intérieure alimentent les échanges entre partis et acteurs économiques. Les observateurs attendent des précisions supplémentaires sur les critères d’éligibilité, les éventuelles exemptions et les mécanismes de remplacement éventuels pour les chauffeurs nationaux.