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Au deuxième jour de l’exposition du corps du pape François dans la basilique Saint-Pierre, des milliers de fidèles affluent pour lui rendre un dernier hommage dans un climat de recueillement profond. Après parfois plusieurs heures d’attente, ils effectuent un passage rapide devant le cercueil, témoignant de l’intensité de leur expérience, souvent partagée en famille ou entre pèlerins.
Une affluence continue sur la place Saint-Pierre
Sous le panneau « Exit » à l’une des extrémités de la place Saint-Pierre, les visiteurs sortant de la basilique croisent ceux qui débutent leur chemin vers le maître-autel, où repose le corps du pape François depuis la veille. Le Vatican a indiqué qu’environ 61 000 personnes s’étaient déjà recueillies entre le mercredi matin et le jeudi midi.
Un recueillement intense et organisé
Monique et Thérèse, venues du diocèse de Savoie avec un groupe de pèlerins, viennent tout juste de se recueillir près du pape François. Monique, qui n’était jamais allée au Vatican auparavant, décrit son émotion :
« Le visage était cireux, mais je suis heureuse de l’avoir vu »
« Ça a été rapide, mais très fort », confie-t-elle. Initialement réticente à se rendre à la basilique après le transfert du corps, elle se réjouit d’avoir changé d’avis. « La partie supérieure du corps était découverte, le visage avait un aspect cireux, mais je suis heureuse de l’avoir vu. »
Arrivées dès 7 h 15, à l’ouverture des portes, elles n’ont pas fait une longue queue, louant l’organisation. « On devait circuler sans s’arrêter, pour éviter que certains ne tombent en pâmoison. »
Thérèse se rappelle les consignes répétées : « Presto, presto ! » (dépêchez-vous en italien) et « No photo, no photo ! ». Elle a pu se préparer mentalement en attendant, et constate que la majorité des visiteurs rangeaient leur téléphone à l’approche du cercueil, bien que certains tentaient encore de prendre des photos, gâchant l’atmosphère.
Une émotion partagée par des religieuses nigérianes
Alors que la pluie commence à tomber, trois religieuses du Nigeria, membres de la congrégation Sisters of Jesus the Good Shepherd basées à Abuja, s’abritent près des boutiques de souvenirs. Résidentes à Rome, sœur Dorothy, sœur Queen Darleen et sœur Helen ont souhaité voir une dernière fois le pape qu’elles admiraient.
« Le voir allongé sans vie, ce n’est pas facile »
« Le voir ainsi, sans vie, est difficile », confie sœur Dorothy. « Nous avons prié pour lui, rappelé auprès de Dieu après avoir accompli un si bon travail. »
« C’était un homme bon que nous aimions beaucoup », ajoute sœur Queen Darleen. Malgré la foule, rien n’a entaché leur moment de recueillement.
Une expérience forte pour toute la famille
Federica, originaire de Modène près de Bologne, partage son ressenti mêlé d’étrangeté et de profondeur. Catholique pratiquante, elle s’est recueillie accompagnée de ses trois fils adolescents, qui ont ressenti eux aussi l’importance du moment.
« C’est très significatif pour moi et pour les enfants », explique-t-elle en désignant son plus jeune fils. « Il est né la même année que la nomination du pape François, et il porte le prénom Francesco. »