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Après un séjour imprévu de neuf mois dans l’espace, les astronautes de la NASA, Barry « Butch » Wilmore et Sunita « Suni » Williams, retournent sur Terre. Ce voyage, qui devait initialement durer une semaine, a été prolongé en raison de problèmes rencontrés avec la capsule Starliner, retardant leur retour jusqu’au début de 2025. Cette longue période dans l’espace soulève des questions sur les impacts sanitaires sur les astronautes.
Changements dus à la microgravité
La microgravité, qui permet aux astronautes de flotter dans l’espace, entraîne des modifications notables de la physiologie humaine. Selon la NASA, une des principales conséquences est la diminution de la masse musculaire, due à un manque d’utilisation et à l’absence de stimulation par l’exercice. En moyenne, il est estimé que les os peuvent perdre entre 1% et 1,5% de leur densité minérale par mois en l’absence de gravité terrestre.
De plus, sans un régime alimentaire approprié et un exercice adéquat, les astronautes perdent de la masse musculaire plus rapidement que sur Terre. La NASA indique que, dans cet environnement, le sang et le liquide céphalorachidien ont tendance à se déplacer vers le haut, affectant la tête et les yeux, ce qui pourrait entraîner des changements structurels au niveau oculaire et cérébral.
Radiation spatiale
La radiation dans l’espace diffère de celle que nous expérimentons sur Terre. Elle se compose de particules piégées dans le champ magnétique terrestre, de particules provenant des éruptions solaires et de rayons cosmiques galactiques. Bien que les astronautes en orbite basse soient partiellement protégés par la magnétosphère terrestre, ils subissent une exposition accrue à la radiation par rapport à ceux restés sur Terre.
Les astronautes peuvent courir un risque élevé de maladies dues à la radiation, notamment un risque accru de cancer et de maladies dégénératives. Pendant un séjour de six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS), les astronautes reçoivent en moyenne entre 80 et 160 mSv de radiation. Pour mettre cela en perspective, 1 mSv de radiation spatiale équivaut à environ trois radiographies thoraciques.
Isolement dans l’espace
Les effets physiques et psychologiques de l’isolement et de l’environnement clos pendant une longue durée sont également préoccupants. Les membres d’équipage de l’ISS sont soigneusement sélectionnés et formés pour gérer des missions pouvant durer six mois ou plus. Cependant, des recherches montrent que cet environnement peut engendrer des changements de comportement, ainsi que de la fatigue, du stress et des troubles du sommeil.
La NASA explore des moyens d’atténuer les effets négatifs de l’isolement, en utilisant par exemple la réalité virtuelle pour créer des environnements relaxants, ou en encourageant des activités comme l’apprentissage d’une langue ou l’entretien d’un jardin spatial. Des modifications du système immunitaire peuvent également survenir, en réponse à un stress chronique, ce qui souligne l’importance de maintenir un environnement sain pour les astronautes en mission.