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Les nominations de Trump et leur impact sur le conflit israélo-palestinien
Au cours des dernières semaines de la campagne présidentielle de 2024 aux États-Unis, l’ancien président Donald Trump a exprimé sa sympathie envers les électeurs arabes américains et musulmans, mécontents du soutien du pays aux guerres d’Israël à Gaza et au Liban.
Trump a visité Dearborn, dans le Michigan, considéré comme la « capitale » de l’Amérique arabe. Il a parlé directement aux Américains d’origine libanaise inquiets pour leurs familles à l’étranger.
« Pendant mon administration, nous avons eu la paix au Moyen-Orient, et nous aurons de nouveau la paix très bientôt ! » a écrit Trump sur les réseaux sociaux.
« Je vais corriger les problèmes causés par [la vice-présidente] Kamala Harris et [le président] Joe Biden et arrêter la souffrance et la destruction au Liban. Je veux voir le Moyen-Orient retrouver une véritable paix, une paix durable. »
Un retour au pouvoir avec des alliés pro-Israël
Mais après une victoire écrasante aux élections, Trump se prépare à retourner à la Maison Blanche avec une cour de certaines des figures les plus fermement pro-Israël du Parti républicain. Alors que certains critiques ont spéculé que Trump s’éloignerait d’une politique étrangère belliciste, ses nominations à des postes clés dans l’administration et le cabinet signalent que, quels que soient les changements qui pourraient survenir lors de son second mandat, une rupture avec Israël n’est pas à prévoir.
Plusieurs des candidats de Trump soutiennent non seulement le maintien de l’aide militaire et diplomatique américaine à Israël, mais résonnent également avec les vues et les objectifs des ultranationalistes israéliens, qui soutiennent l’expansion des colonies israéliennes illégales sur le territoire palestinien.
Les conséquences tragiques de la guerre à Gaza
Parallèlement, la guerre à Gaza continue d’entraîner des pertes civiles, avec au moins 43 799 personnes tuées depuis le début du conflit en octobre 2023. Un rapport récent d’un comité spécial des Nations Unies a révélé que les méthodes d’Israël dans l’enclave palestinienne étaient « compatibles avec le génocide ».
Les déclarations des nominations de Trump
Qu’ont dit les choix de Trump à haut niveau concernant le conflit en cours au Moyen-Orient ? Voici quelques-uns de ses candidats, dans leurs propres mots.
Marco Rubio, candidat au poste de secrétaire d’État
Un fervent partisan de la politique étrangère hawkish, le sénateur Marco Rubio de Floride est un défenseur constant d’Israël. Il est en lice pour le poste de secrétaire d’État, le principal diplomate des États-Unis.
- 26 février 2016 : Rubio a affirmé qu’il « se tiendrait fermement aux côtés d’Israël » lors d’un débat à Houston.
- 9 octobre 2023 : En réaction aux attaques du 7 octobre, il a appelé à une réponse militaire écrasante.
- 2024 : Interrogé sur un cessez-le-feu à Gaza, Rubio a insisté pour que chaque élément du Hamas soit détruit.
Pete Hegseth, candidat au poste de secrétaire à la Défense
Ancien vétéran de l’armée américaine, Hegseth a été choisi pour diriger le Département de la Défense. Il a exprimé des opinions controversées sur le conflit israélo-palestinien.
- 14 septembre 2016 : Hegseth a critiqué l’éducation supérieure pour avoir répandu les « graines de l’antisémitisme ».
- Février 2018 : Il a semblé soutenir la démolition de la mosquée Al-Aqsa pour un « Troisième Temple ».
Mike Huckabee, candidat au poste d’ambassadeur des États-Unis en Israël
Huckabee est un chrétien évangélique et un fervent défenseur d’Israël. Ses déclarations ont souvent minimisé l’identité palestinienne.
- 2008 : Huckabee a déclaré qu’il n’y avait pas de « Palestine » en tant qu’identité.
- Mai 2015 : Il a insisté sur le fait que Jérusalem ne devrait jamais être divisée.
Elise Stefanik, candidate pour l’ambassade des États-Unis à l’ONU
Stefanik a pris position pour Israël lors de divers discours et a critiqué les fonds destinés aux réfugiés palestiniens.
- 19 mai 2024 : Elle a qualifié la guerre d’Israël contre Gaza de croisade morale.
Mike Waltz, candidat conseiller à la sécurité nationale
Waltz a exprimé son soutien indéfectible à Israël et a critiqué l’administration Biden pour son soutien jugé insuffisant.
- 16 août 2019 : Il a soutenu la décision d’Israël d’interdire l’entrée aux représentants du Congrès pro-BDS.