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Les séquelles du abus sexuel : un appel à l’écoute

by Sara
Les séquelles du abus sexuel : un appel à l'écoute
France

Les victimes d’abus sexuel souffrent longtemps après les faits. Le Centre de Violence Sexuelle souligne que ces personnes ne sont souvent pas entendues ni comprises concernant les répercussions de ces expériences traumatisantes. Ce constat est d’autant plus pressant avec l’augmentation des appels reçus par l’organisation de personnes ayant subi des abus dans le passé.

Un appel à l’écoute

La campagne #durftehoren, lancée par le Centre de Violence Sexuelle en collaboration avec l’association Wij zijn M, vise à encourager l’entourage des victimes à écouter leurs récits concernant les conséquences des abus, même lorsque cela semble difficile.

Le manque de compréhension

Iva Bicanic, directrice du centre, déclare : « Les conséquences des abus sexuels peuvent être vastes et perdurer toute une vie. Cela est souvent mal compris par les autres. Beaucoup pensent qu’après avoir suivi une thérapie, il est temps de tourner la page ou de mener une vie normale. Mais la réalité est bien plus complexe. »

Elle ajoute que les victimes continuent de souffrir de divers symptômes tels que l’anxiété, les cauchemars, des insomnies, une dépression, un faible estime de soi, ainsi que des problèmes physiques. De plus, elles rencontrent fréquemment des difficultés dans leurs relations interpersonnelles et leur intimité. Ce manque de compréhension de leur entourage contribue à leur sentiment d’isolement.

Des séquelles durables

Mandy Sleijpen, directrice de l’association Wij zijn M, a été victime d’abus sexuel par son grand-père entre 8 et 14 ans. Elle témoigne que les conséquences de ces abus l’accompagnent encore aujourd’hui. « Malgré des années de thérapie, je souffre quotidiennement des traumatismes. Chaque nuit, je ressens des palpitations et je me réveille en hurlant. Même si mon grand-père a avoué les abus et a été condamné, je doute parfois encore : cela s’est-il vraiment passé ? »

Mandy avoue qu’elle a du mal à s’occuper de ses neveux et nièces lors des douches, préférant qu’ils ne soient jamais nus, une peur qui découle de son passé.

Des statistiques préoccupantes

Des chiffres récents de la police montrent une augmentation des signalements d’abus sexuel. Dans la seconde moitié de l’année dernière, le nombre de cas signalés a dépassé celui des années précédentes, atteignant 14 802 signalements, soit près de 800 de plus qu’en 2023.

Un changement de loi à l’horizon

La récente réforme législative, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2024, modifie la définition des abus sexuels. L’accent sera mis sur l’absence de consentement plutôt que sur la contrainte. Une personne pourra être considérée comme coupable si elle sait ou doit savoir que l’autre ne souhaite pas avoir de relations sexuelles.

En 2022, la police a enregistré 3 288 cas d’agression sexuelle et 3 391 cas de viol, ainsi que 298 cas de harcèlement sexuel et 131 signalements de « sexchatting ».

Abus Sexuel | Victimes | Santé Mentale | Écoute | France
source:https://www.rtl.nl/nieuws/binnenland/artikel/5498103/seksueel-misbruik-slachtoffers-schade-centrum-geweld-durf-te

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