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La politique tarifaire mise en place par l’administration Trump complique sérieusement la situation des grandes entreprises technologiques américaines, notamment celles qui dépendent largement de la fabrication à l’étranger. Ces mesures restrictives, conjuguées à des droits de douane élevés, mettent ces sociétés dans une position délicate, sans solution évidente.
Les tarifs Trump : un défi majeur pour les géants de la Tech
Jim Cramer, expert financier, a récemment expliqué pourquoi les tarifs imposés par le gouvernement Trump affectent particulièrement les entreprises du secteur technologique qui externalisent leur production. Selon lui, dans ce contexte, toute entreprise qui a délocalisé sa fabrication devient une cible privilégiée. Le retour massif de la production aux États-Unis étant pratiquement impossible, ces sociétés se retrouvent sans véritable échappatoire.
Les droits de douane instaurés par les États-Unis touchent plusieurs dizaines de pays, provoquant une instabilité notable sur les marchés financiers, notamment à Wall Street. Parmi ces taxes figurent notamment un impôt de 145 % sur les importations en provenance de Chine, un pays où de nombreuses entreprises américaines, telles que Nvidia et Apple, fabriquent la majorité de leurs produits.
Impact direct sur Nvidia et Apple
Le fabricant de puces graphiques Nvidia a vu son cours boursier chuter de 6,87 % en une seule séance, en réaction à l’annonce d’une charge exceptionnelle de 5,1 milliards d’euros liée à l’exportation de certains de ses processeurs vers la Chine. Cette mesure s’explique par l’obligation d’obtenir une licence spécifique pour l’envoi de ces composants vers la Chine et quelques autres pays, ce qui complique davantage les activités de l’entreprise.
De son côté, Apple, tout comme Nvidia, a annoncé des investissements colossaux d’environ 455 milliards d’euros chacun pour relocaliser une partie de leur production sur le sol américain. Toutefois, Jim Cramer souligne que ces engagements ne semblent pas s’accompagner d’avantages ou d’exemptions en matière de tarifs douaniers, contrairement à ce que certains acteurs financiers espéraient. Ainsi, les entreprises se retrouvent à la fois avec des coûts élevés liés à ces infrastructures nationales et à devoir supporter des tarifs douaniers onéreux.
Une stratégie tarifaire sans échappatoire
Les tarifs ne ciblent pas uniquement la Chine. Le Vietnam, où Apple tentait de diversifier sa chaîne logistique, est également concerné. Cramer évoque une situation où il est « presque impossible de fuir les tarifs ». Bien que la Maison-Blanche ait annoncé une exemption temporaire pour certains produits électroniques, cela ne constitue pas, selon lui, une réduction permanente des coûts.
Par ailleurs, Apple a créé de nombreux emplois aux États-Unis, principalement dans les services liés aux logiciels, un secteur essentiel pour l’économie. Pourtant, ce domaine ne semble pas bénéficier de la même protection que la fabrication industrielle face aux mesures tarifaires actuelles.
Une réalité difficile à ignorer
Jim Cramer conclut que la réalité commence à s’imposer : il n’existe aucune immunité face aux sanctions économiques décidées par le président, que ce soit pour des cabinets d’avocats, des universités ou les géants technologiques. Cette politique commerciale rigoureuse bouleverse ainsi profondément les équilibres traditionnels du commerce international, notamment dans le secteur de la haute technologie.