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L’Europe prépare trois garanties de sécurité pour l’Ukraine

by charles
Ukraine

Les dirigeants européens préparent, à l’approche du sommet, des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Les discussions portent sur un plan en trois volets et sur le rôle des alliés, notamment dans le cadre de la coalition des volontaires réunissant une trentaine de pays. Zelensky échangera avec les partenaires européens depuis l’Élysée en visioconférence, avant une conférence de presse finale. La question demeure toutefois la forme exacte des engagements et la prudence face aux signaux émanant de Moscou et à la nécessité d’un soutien soutenu.

Un plan en trois garanties pour l’Ukraine

La première garantie vise à « consolider les armées ukrainiennes dans la durée, selon les besoins exposés par les Ukrainiens », a rappelé l’Élysée lors d’un point presse avant le sommet. Concrètement, il s’agira de continuer à fournir du matériel militaire et des aides financières à l’Ukraine, un point de consensus parmi les alliés de Kyiv.

La seconde garantie envisagée, portée notamment par la France, est l’envoi de troupes au sol par les États membres de la coalition des volontaires. Dans un tel cas de figure, on pourrait voir arriver en Ukraine « un contingent de quelques milliers d’hommes », expliquait il y a quelques jours Ulrich Bounat, géopolitologue spécialiste de la guerre en Ukraine, interrogé par Le HuffPost. « Il ne s’agirait pas d’une présence en première ligne mais de soldats déployés très en arrière du front, notamment pour faire de la formation ou du déminage. Leur rôle premier ne serait pas de combattre. » Leur présence aurait surtout « un effet symbolique majeur », décrypte le géopolitologue.

Enfin, la troisième garantie évoquée est un « filet de sécurité américain », un élément « très important pour beaucoup de partenaires européens », qui pourrait prendre différentes formes : un soutien logistique, une aide du point de vue du renseignement, ou encore de la communication.

Illustration d’un éventuel déploiement militaire européen en Ukraine
Illustration liée aux garanties de sécurité pour l’Ukraine

Déploiement éventuel de troupes et enjeux diplomatiques

La question du déploiement en arrière du front est au cœur des débats. « un contingent de quelques milliers d’hommes », expliquait Ulrich Bounat, « il ne s’agirait pas d’une présence en première ligne mais de soldats déployés très en arrière du front, notamment pour faire de la formation ou du déminage. » Leur rôle premier ne serait pas de combattre, mais leur présence aurait surtout « un effet symbolique majeur », selon le géopolitologue.

Cependant, des réticences existent: « certains pays, comme l’Italie, sont opposés à cette mesure. » Par ailleurs, le Kremlin s’est — selon des sources occidentales — dit « défavorable » à un éventuel envoi de troupes européennes en Ukraine, et les Occidentaux cherchent à éviter une escalade qui pourrait compliquer les négociations pour un cessez-le-feu. Dans ce contexte, le terme « Effet symbolique » revient souvent pour décrire l’impact d’un déploiement en terrain adverse.

Capture d’écran d’un article sur les garanties de sécurité
Article TF1 sur les garanties de sécurité

Rôle des États-Unis et filet de sécurité

Le volet américain demeure central dans le dispositif. La troisième garantie évoquée est le « filet de sécurité américain », un élément « très important pour beaucoup de partenaires européens », souligne l’Élysée. « Nous avons aujourd’hui suffisamment de contributions pour pouvoir dire aux Américains que nous sommes prêts à prendre nos responsabilités pourvu qu’eux-mêmes prennent les leurs, c’est-à-dire qu’ils donnent aux partenaires européens le “backstop” (filet de sécurité) », poursuit la présidence française. Ce filet de sécurité pourrait prendre différentes formes : un soutien logistique, une aide du point de vue du renseignement, ou encore de la communication.

Sur ce point, un entretien téléphonique entre le président français et Donald Trump est stratégique prévu à 14h ce jeudi 4 septembre, entre la réunion de la coalition des volontaires dans la matinée et la conférence de presse finale prévue à 15h. Le président américain s’entretiendra également avec son homologue ukrainien dans la journée. À l’issue de leur rencontre à Washington le 18 août dernier, la Maison-Blanche a écarté d’office l’envoi de troupes américaines en Ukraine. Le président américain a cependant dit qu’un soutien aérien pourrait être envisagé par les États-Unis, sans en préciser la forme.

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