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L’évolution des opinions sur l’aide à mourir au Royaume-Uni suscite un débat intense, notamment après le soutien récent des députés à un projet de loi sur les adultes en phase terminale. Un homme atteint d’un cancer en phase terminale partage son changement de perspective sur l’euthanasie, tandis que des experts en soins palliatifs expriment leurs préoccupations concernant les implications de cette législation.
Changement d’opinion sur l’aide à mourir
Melvin Camden, atteint d’un cancer du poumon et sous chimiothérapie, déclare avoir modifié sa position sur l’aide à mourir à la suite de son diagnostic. Il envisage maintenant de recourir à l’euthanasie et serait prêt à se rendre en Suisse pour cela. « J’ai changé d’avis, oui, » a-t-il affirmé. « J’irais même en Suisse et paierais pour l’euthanasie. » Cependant, il s’inquiète des conséquences juridiques pour ceux qui pourraient l’aider à voyager.
Le projet de loi sur l’aide à mourir
Le projet de loi sur les adultes en phase terminale, qui a été soutenu par les députés en novembre, doit faire l’objet d’une lecture finale en avril. Selon les plans, seules les personnes ayant une espérance de vie de six mois ou moins pourraient demander l’aide à mourir, chaque demande devant être examinée par un juge de la Haute Cour.
Réactions des experts en soins palliatifs
Des spécialistes, comme Alexa Payat, avocate en droit des successions, estiment que le projet de loi est trop restrictif et nécessite une évaluation plus approfondie. Elle a lutté pour les familles de Britanniques qui se sont rendus à Dignitas en Suisse. Dans le même temps, le Dr Richard Scheffer, ancien directeur médical d’un hospice, soutient que le système de soins palliatifs au Royaume-Uni, bien que reconnu comme l’un des meilleurs au monde, peut encore s’améliorer.
Préoccupations sur la vulnérabilité des patients
Natasha Wiggins de l’Association de médecine palliative de Grande-Bretagne et d’Irlande signale que certains patients pourraient choisir de mettre fin à leurs jours trop tôt. Elle souligne l’importance de comprendre les raisons de leur souffrance et de proposer des solutions avant d’envisager l’aide à mourir. « Il y a presque toujours quelque chose que nous pouvons faire pour améliorer leur situation, » a-t-elle déclaré.
Visite de la Reine Camilla
Le mois dernier, la Reine Camilla a visité l’hospice de Swindon pour célébrer le 45e anniversaire de l’établissement. Cet événement a mis en lumière les soins fournis aux patients en phase terminale et l’importance de maintenir le soutien nécessaire pour cette population vulnérable.