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Jean-Luc Mélenchon et ses alliés de La France Insoumise (LFI) ont précisé leur position concernant la récente condamnation d’inéligibilité de Marine Le Pen. LFI a décidé de ne pas voter pour une proposition de loi visant à supprimer l’exécution provisoire de ce type de jugement. Manuel Bompard, coordinateur du parti, a affirmé que Marine Le Pen n’a plus de raison *«de se plaindre»* après avoir obtenu un appel rapidement.
Une loi de confort selon LFI
*«C’est une loi de confort. Je n’ai certainement pas l’intention de voter pour une loi Marine Le Pen»,* a déclaré Manuel Bompard sur France Info, en référence à la proposition de loi qu’Eric Ciotti souhaite déposer pour abolir les peines d’inéligibilité immédiate, comme celle qui touche Marine Le Pen.
Clarifications sur la position de LFI
Cette déclaration dissipe une partie de l’opacité qui entourait la position de LFI dans cette affaire. À l’annonce de la condamnation, les insoumis avaient simplement pris *«acte»* de la décision, en affirmant qu’ils battraient le Rassemblement National (RN) *«demain dans les urnes, quel que soit son ou sa candidate»*. Cependant, Jean-Luc Mélenchon avait semé le doute sur les intentions de son parti en critiquant le principe de l’inéligibilité avec exécution provisoire : *«Nous refusons par principe que le recours soit impossible pour un justiciable, quel qu’il soit»*. Il avait également déclaré que *«la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple»*, une position qui a suscité des critiques au sein de la gauche.
Une position ambiguë
Cette ambiguïté pourrait s’expliquer par la menace pesant sur Jean-Luc Mélenchon, qui est également sous enquête pour des soupçons de détournement de fonds publics au Parlement européen. Deux anciens assistants parlementaires de Mélenchon ont été placés sous le statut de témoin assisté fin 2022.
Mobilisation du RN et réponse de LFI
Cette clarification intervient après une mobilisation des militants en soutien à Marine Le Pen, place Vauban à Paris, pour protester contre l’application immédiate d’une peine de cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics annoncée le 31 mars. Marine Le Pen a aussi été condamnée à quatre ans de prison, dont deux sous bracelet électronique, ainsi qu’à une amende de 100 000 euros.
Manuel Bompard a affirmé que le RN est *«assez isolé»* sur ce sujet, soulignant que *«le rassemblement d’hier, qui devait démontrer le soutien populaire à Madame Le Pen, a été un gros flop»*. Les estimations du RN faisaient état de 10 000 sympathisants présents, tandis qu’une source policière a avancé moins de 7 000 personnes.
Réponses des opposants
En contrepartie, la manifestation organisée par LFI, Les Ecologistes et Génération·s place de la République n’a pas attiré les foules non plus. *«Ce n’est pas tout à fait la même chose pour une manifestation appelée depuis une semaine, avec les bus du RN, et pour une réponse qui a été organisée en quelques jours»*, a répliqué Manuel Bompard. Il a également annoncé une grande mobilisation prévue pour le 1er Mai, espérant *«une réponse puissante avec des centaines de milliers de personnes dans la rue»*.