Table of Contents
Chaque 1er mai, la fête du travail est célébrée à travers le monde, mais connaissez-vous l’origine de cette journée si particulière ? Retour sur une histoire marquée par la grève des ouvriers de Chicago et l’apparition du muguet comme porte-bonheur symbolique de cette fête.
La grève historique du 1er mai 1886 à Chicago
À la fin du XIXe siècle, précisément le 1er mai 1886, une mobilisation importante a lieu aux États-Unis. Des syndicats américains se lèvent pour réclamer la réduction de la journée de travail à 8 heures. À Chicago, cette revendication prend la forme d’une grève massive où 400 000 salariés cessent le travail, paralysant de nombreuses usines.
Cette date n’est pas choisie au hasard : le 1er mai correspond alors au début de l’année comptable pour la plupart des entreprises américaines, un moment appelé en anglais le « moving day ».
Pourquoi le terme « moving day » ?
Le « moving day » tire son nom du fait que, ce jour-là, les contrats des ouvriers prennent fin. Ils doivent donc déménager pour retrouver un emploi. En occitan, cette tradition s’apparente à « far Sant Miquèl » ou « hèr Sent Miquèu », c’est-à-dire « faire Saint Michel ». Ce terme fait référence au 29 septembre, date marquant la fin de l’année agricole, où les ouvriers changeaient de patron, de ferme, et donc de lieu de vie.
L’évolution du symbole : du triangle rouge au muguet
Le muguet, aujourd’hui emblème incontournable du 1er mai, n’a pas toujours été associé à cette fête. En 1890, lors de la journée internationale des travailleurs, les manifestants arboraient un triangle rouge symbolisant trois revendications essentielles :
- 8 heures de travail
- 8 heures de sommeil
- 8 heures de loisirs
Ce triangle rouge fut ensuite remplacé par l’églantine rouge. Enfin, le muguet devint le porte-bonheur du 1er mai, marquant la transition vers une célébration à la fois militante et festive.