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L’édito d’Alexandra Schwartzbrod
Les conséquences de l’assassinat de Hassan Nasrallah
L’assassinat du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ouvre la voie à Benyamin Nétanyahou pour améliorer son image en Entité sioniste, mais plonge le Liban et la région dans un état d’incertitude alarmante.
Une victoire tactique pour Entité sioniste
La décapitation du Hezbollah par les forces israéliennes est indéniablement une victoire stratégique pour l’État hébreu. À l’exception de l’Iran et des partisans de la milice chiite libanaise, peu de personnes pleureront la perte de Hassan Nasrallah, un personnage considéré comme fanatique, responsable de nombreux attentats meurtriers et en partie responsable de la situation catastrophique du Liban. Sa disparition et l’affaiblissement de son mouvement suscitent des sentiments de satisfaction chez plusieurs pays arabes, bien qu’ils ne puissent l’exprimer à voix haute.
Un potentiel désastre stratégique
Cependant, cette victoire temporaire, que ce soit pour un jour, une semaine ou un mois, qui permet à Benyamin Nétanyahou de redorer son blason alors que le pays commémore l’attaque terroriste orchestrée par le Hamas le 7 octobre, pourrait également déboucher sur une catastrophe stratégique majeure. En premier lieu, le Liban se retrouve une nouvelle fois dévasté, avec des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de déplacés, et la peur d’une guerre civile imminente.
Le Hezbollah : une idéologie persistante
Il est essentiel de noter que le Hezbollah – dont le nom signifie littéralement «parti de Dieu» – représente une idéologie profondément enracinée, notamment soutenue par l’Iran. Bien qu’il puisse être affaibli, il ne sera pas éliminé avec facilité. Comme cela a été observé avec le Hamas, de nouveaux leaders pourraient émerger, potentiellement encore plus radicalisés par les violences réciproques.
Le nouvel héritier de Nasrallah
En fait, Hassan Nasrallah aurait pu être remplacé en moins de vingt-quatre heures par son cousin, Hachem Safieddine. L’histoire nous montre clairement que la violence engendre souvent davantage de violence, créant ainsi un cercle vicieux.
Des implications pour l’administration Biden
De plus, l’administration Biden semble affaiblie après avoir été mise au courant de l’attaque contre Nasrallah quelques minutes à peine avant sa réalisation, alors qu’elle œuvrait sur un cessez-le-feu. Ce scénario permet à Nétanyahou, ami de Trump, d’affirmer que seule la force est efficace face à l’ennemi. Avec l’Iran menaçant Entité sioniste de représailles, les États-Unis ont choisi de renforcer leur présence militaire dans la région, tandis que Tsahal déploie des chars à sa frontière avec le Liban. Comment serait-il envisageable qu’un tel contexte puisse conduire à la paix ?