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Au Mali, la junte militaire a récemment pris la décision de limoger le Premier ministre civil Choguel Kokalla Maïga, illustrant ainsi les tensions persistantes entre le gouvernement militaire et ses opposants. Cette action survient alors que la junte peine à respecter ses engagements de transférer le pouvoir aux civils.
Un limogeage révélateur
Choguel Kokalla Maïga, qui avait été nommé par les militaires en 2021 suite à un coup d’État, se trouve désormais en dehors du gouvernement. Son limogeage intervient seulement quatre jours après qu’il a exprimé des critiques publiques à l’égard de la junte, soulignant son exclusion des décisions importantes concernant le maintien des généraux au pouvoir. Son départ soulève des interrogations sur l’avenir politique du Mali alors que le pays fait face à une crise multidimensionnelle.
Aucune échéance pour la transition
La junte, au pouvoir depuis 2020, avait initialement promis de rendre le pouvoir à des civils élus en mars 2024, sous la pression de la communauté internationale. Cependant, aucune nouvelle échéance n’a été fixée, ce qui accentue les incertitudes politiques. Choguel Kokalla Maïga, âgé de 66 ans, a été une figure clé dans le rapprochement du Mali avec des partenaires comme la Russie, en rupture avec l’ancienne puissance coloniale française.
Un pion sur l’échiquier politique
Ancien ministre et candidat à la présidentielle à plusieurs reprises, Maïga était perçu comme une caution civile pour la junte. Son rôle avait été crucial dans la contestation contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé en 2020. Sa limogeage est donc une perte significative pour la junte, qui doit maintenant naviguer sans cette figure emblématique du mouvement contestataire.