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L’Irlande soutient l’Afrique du Sud contre Israël devant la CPI
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé qu’l’Irlande a déposé une déclaration d’intervention dans l’affaire de l’Afrique du Sud contre Israël, en vertu de l’article 63 de son statut.
Le 29 décembre 2023, le gouvernement sud-africain a intenté une action en justice contre Israël, l’accusant de commettre un crime de génocide dans la Gaza.
Les demandes de soutien international
À ce jour, des pays tels que la Turquie, le Nicaragua, la Colombie, la Libye, le Mexique, la Palestine et l’Espagne ont également demandé à se joindre à la requête sud-africaine auprès de la CPI. Cependant, la Cour n’a pas encore statué sur ces demandes.
Dans cette procédure, l’Afrique du Sud a soumis un dossier de 84 pages, fournissant des preuves de violations par Israël (la puissance occupante) de ses obligations en vertu de la Charte des Nations unies et de son implication dans des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».
Les tensions croissantes autour de la CPI
En novembre dernier, la CPI avait émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Galant, déclenchant la colère d’Israël et de ses alliés, y compris des États-Unis, qui ne sont pas membres de la Cour.
Malgré cette situation, Tél Aviv continue d’ignorer la communauté internationale en poursuivant ses opérations militaires, en défiant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU demandant un cessez-le-feu immédiat et les ordres de la CPI visant à prévenir les actes de génocide et à améliorer la situation humanitaire désastreuse à Gaza.
Réactions des États-Unis
Dans un contexte similaire, le président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine, Michael McCaul, a proposé une législation visant à punir la CPI pour avoir ciblé Israël.
Après le dépôt de ce projet de loi, le président républicain de la Chambre, Mike Johnson, a annoncé que des votes auraient lieu cette semaine pour imposer des sanctions contre des responsables de la CPI.
Critiques de la CPI
Johnson a noté que la Cour n’avait pas de juridiction sur Israël ou les États-Unis, qualifiant inacceptable le fait que la CPI ait émis des mandats d’arrêt contre Netanyahou et Galant.
Il a également critiqué la CPI, affirmant qu’elle avait établi une équivalence entre Israël et le Hamas, qui retient encore des otages américains.
Conséquences législatives
Le Conseil a voté en juin dernier un projet de loi permettant d’imposer des sanctions à la CPI, s’appliquant également si la Cour enquêtait ou jugeait des personnes bénéficiant de la protection de Washington ou de ses alliés.
Certaines voix au sein du Congrès estiment que cela envoie un fort message de soutien à Israël et vise à éviter que la CPI ne poursuive à l’avenir des responsables ou soldats américains, tandis que d’autres s’opposent à ce projet, arguant qu’il pourrait nuire à certains alliés des États-Unis qui collaborent avec la Cour, comme le Japon et la France.