L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, ce mardi 23 décembre 2025, une loi spéciale destinée à pallier l’absence d’accord sur le budget 2026. Le texte, adopté à l’unanimité par 496 députés pour, fait passer le budget par une procédure exceptionnelle et doit encore être validé par le Sénat dans la soirée. Cette étape vise à gagner du temps face à l’impasse budgétaire, alors que les oppositions et les partis de la majorité débattent des mécanismes et des échéances. Le débat public reste centré sur l’utilisation éventuelle de l’arme du 49.3 et sur les mesures de réduction du déficit prévues pour 2026.
À l’Assemblée nationale, adoption unanime et ses premiers effets
La loi spéciale, présentée comme une réponse à l’absence d’accord sur le budget 2026, a été approuvée sans opposition en séance. L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité ce mardi 23 décembre 2025 une loi spéciale pour pallier l absence d accord sur le budget 2026. Cette étape doit désormais être adoptée par le Sénat dans la soirée, afin de boucler le texte et éviter de nouvelles interruptions budgétaires. 496 députés ont voté pour, aucun contre. Ce vote unanime peut toutefois nourrir des attentes sur l avenir des discussions budgétaires et les équilibres entre les formations.

Débats autour du 49.3 et les perspectives budgétaires pour 2026
Dans les coulisses, le recours éventuel au 49.3 continue de susciter des frictions et des analyses sur les meilleures options pour la France en 2026. Pour les opposants, le recours au 49.3 demeure un symbole de blocage démocratique et de manque de majorité. «Il faut donc un budget en janvier et notre déficit doit être réduit à moins de 5 % du PIB en 2026. Je reste persuadé que cela est possible si les calculs politiques sont mis de côté», déclare Sébastien Lecornu.
Les responsables socialistes et les élus de gauche interrogent aussi les méthodes et veulent s’assurer que le fond du budget est au cœur des discussions. «Le 49.3 ne les dérange pas, cela veut dire qu’ils ne voteront pas la motion de censure et qu’ils laisseront passer un budget macroniste. Je rappelle que nous avons été élus pour combattre le macronisme et non pas pour lui faciliter le travail», affirme Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. D’autres observateurs estiment que le vote de la loi spéciale est une étape technique, mais que les arbitrages politiques restent à venir.

À défaut d’un accord durable, la loi spéciale est présentée comme une étape nécessaire pour éviter un vide budgétaire et pour permettre d’ouvrir des négociations en janvier. Des responsables socialistes soulignent que le fond du budget reste prioritaire, même si la méthode d’adoption est sujette à débat. Le Parlement attend désormais les évolutions au Sénat et les premières négociations techniques qui pourraient tracer la voie d’un budget 2026 plus équilibré, tout en restant conscient des contraintes politiques internes à chaque camp.