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À Londres, la reconnaissance faciale prend une ampleur croissante. Dans un contexte où la sécurité est primordiale, cette technologie s’implante progressivement dans de nombreux secteurs commerciaux.
La généralisation de la reconnaissance faciale
À l’entrée du magasin Sports Direct à Stoke Newington, un panneau à la vitrine annonce : *« Reconnaissance faciale en cours. Pour protéger nos employés, nos clients, nos biens. »* La capitale britannique, avec sa densité de caméras de surveillance, est en tête des villes qui adoptent cette technologie. En effet, le ratio de caméras est de 97 pour 1 000 habitants au Royaume-Uni, comparé à seulement 2,1 pour 1 000 habitants à Paris, selon des données de Clarion Security Systems et du ministère de l’Intérieur français.
Les implications de cette technologie
Daragh Murray, spécialiste des droits humains et des nouvelles technologies à l’université Queen Mary de Londres, explique que *« Il n’y a pas si longtemps, cette technologie était réservée aux forces de police. »* Cependant, son utilisation s’est largement étendue au secteur privé au cours des deux dernières années, touchant des lieux tels que les supermarchés, les boîtes de nuit et même certains espaces publics.
Facewatch, un acteur clé
La société Facewatch, fondée en 2010 par Simon Gordon, joue un rôle central dans cette évolution. Ancien propriétaire d’un bar à vin, Gordon a créé cette entreprise pour lutter contre le vol. Sa technologie, lancée en 2019, est désormais utilisée par plus de 70 détaillants, y compris des supermarchés, des magasins de meubles, et des jardineries. Des enseignes telles que le Frasers Group, qui possède plus de 900 magasins, exploitent également ces systèmes de reconnaissance faciale.
