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L’impuissance face aux crises mondiales : le rôle des Nations Unies
Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à laquelle se rendra Emmanuel Macron, l’on peut observer l’impuissance et l’inefficacité persistantes de ce qui reste de la « communauté internationale » face aux crises les plus graves. Malgré ces lacunes, l’ONU demeure un acteur indispensable pour les peuples du monde entier.
Un héritage respecté : Dag Hammarskjöld
John F. Kennedy avait qualifié Dag Hammarskjöld de _« plus grand homme d’État du XXe siècle »_. Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, avait également souligné qu’un bon secrétaire général devrait se demander : _« Qu’aurait fait Dag Hammarskjöld à ma place ? »_ Ce diplomate suédois, qui était le deuxième chef de l’ONU de 1953 à 1961, a tragiquement perdu la vie dans un accident d’avion alors qu’il tentait de négocier un cessez-le-feu au Congo, un pays riche en ressources mais dévasté par les conflits.
L’ONU face aux conflits contemporains
Tous les secrétaires généraux de l’ONU ont œuvré pour prévenir ou limiter l’impact des conflits. Cependant, comme il sera mis en lumière lors de cette session de l’Assemblée générale à New York, le secrétaire général ne dirige pas le monde. Il représente simplement les souverainetés des États membres, lesquelles sont souvent marquées par des antagonismes et des contradictions. Malgré cela, les Nations Unies et ses agences continuent d’apporter soutien et développement aux pays les plus défavorisés. Comme l’a rappelé Dag Hammarskjöld, les Nations Unies existent non pas pour emmener l’humanité vers un paradis, mais pour la sauver d’un enfer.
Les limites du Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité de l’ONU est souvent critiqué pour son inefficacité. Cette incapacité à résoudre des conflits tels que la guerre en Ukraine ou le conflit entre Entité sioniste et le Hamas ne résulte pas d’un manque d’efforts de l’ONU elle-même, mais plutôt de l’absence de volonté politique de certains pays membres permanents, notamment la Russie et les États-Unis. Les résolutions adoptées par l’Assemblée générale restent souvent inappliquées, malgré les appels à l’action de la communauté internationale.
Les besoins financiers des Nations Unies
Le budget annuel de l’ONU s’élève à environ 3,4 milliards de dollars, tandis que celui des opérations de maintien de la paix atteint 5,5 milliards de dollars. En comparaison, cela représente le budget de dépenses publiques d’un pays comme la Bolivie ou l’Angola, soit une fraction infime du budget militaire des États-Unis. Pourtant, les Nations Unies évaluent à 5 400 milliards de dollars les besoins mondiaux pour lutter contre le changement climatique et soutenir le développement d’ici 2030. Actuellement, seulement 200 milliards sont engagés.
Réformes nécessaires pour l’avenir
La question se pose alors : doit-on continuer à attendre que l’ONU évolue et s’adapte aux défis du monde contemporain ? Les États-Unis ont récemment suggéré d’inclure des pays africains au sein du Conseil de sécurité, tandis que la France plaide pour une réforme inclusive et la suppression du droit de veto. Toutefois, en attendant ces changements, il est vital de préserver l’héritage de l’ONU tel que visionné par Dag Hammarskjöld, car le monde a plus que jamais besoin d’une institution capable de soigner les blessures des nations.
L’Assemblée générale des Nations Unies s’annonce comme un moment crucial pour envisager un avenir où l’ONU pourra jouer un rôle central dans la résolution des crises mondiales.