Le musée du Louvre a pu rouvrir « normalement » ce vendredi, après la fin de la grève des agents mobilisés depuis lundi pour de meilleures conditions de travail, a appris l’AFP auprès des syndicats et de la direction. Réunis en assemblée générale, les agents n’ont pas poursuivi le mouvement mais ont maintenu leur préavis faute d’« avancées suffisantes » dans les négociations, ont indiqué la CGT et la CFDT. Entièrement fermé lundi en raison de la mobilisation, le Louvre n’avait ouvert que partiellement ses espaces depuis.

Le Louvre rouvre normalement après la fin de la grève
« Le musée est ouvert normalement » a indiqué vendredi matin une porte-parole de l’établissement dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre. Les agents n’ont pas reconduit la grève mais ont maintenu leur préavis, jugé nécessaire faute d’« avancées suffisantes » dans les négociations, selon les syndicats CGT et CFDT. Le Louvre avait été entièrement fermé lundi et n’avait ouvert que partiellement auparavant, ce qui rend la réouverture notable.
Les échanges entre la tutelle et les représentants du personnel se poursuivent et la direction affirme que les visites peuvent reprendre dans des conditions qui restent attentives à la sécurité et à l’organisation du musée, après des journées marquées par les tensions et les critiques sur les finances publiques.
Des engagements du ministère et des suites des discussions
Le ministère de la Culture a promis l’annulation d’une baisse de 5,7 millions d’euros des dotations publiques au Louvre et a évoqué des recrutements et des revalorisations indemnitaires jugés insuffisants par les représentants des personnels. Après une nouvelle réunion jeudi, cinquième depuis le dépôt du préavis le 8 décembre, les syndicats ont relevé des avancées mais pas « d’avancées suffisantes » pour mettre fin à la mobilisation.
« On veut maintenir la pression parce qu’on considère qu’ils sont en dessous de ce qu’on demande sur les rémunérations », indique Christian Galani. « Ce n’est pas un mouvement de colère, c’est un mouvement réfléchi et on va continuer », assure Valérie Baud, déléguée CFDT, qui précise que les négociations se tiennent avec le ministère et non avec la présidente du musée Laurence des Cars. « On n’est plus face à un mur de silence », ajoute-t-elle. Critiquée par les syndicats, Laurence des Cars doit également défendre son action à la tête du musée après la mise au jour de dysfonctionnements au Louvre dans le sillage du cambriolage. « Je ne vais pas vous dire que tout va bien », a-t-elle déclaré mercredi au Sénat. « Nous sommes dans une situation de crise et nous devons rebondir et remettre les choses dans le bon ordre ».