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Les Républicains (LR) se trouvent à un tournant décisif alors qu’ils cherchent à établir une direction collégiale avant les élections de 2025. Après la démission d’Éric Ciotti, qui a quitté ses fonctions le 1er octobre, le parti doit maintenant naviguer dans une période d’incertitude.
Une direction intérimaire désignée
Lors de leur dernier bureau politique, les membres du parti ont convenu de reporter la décision concernant la succession de Ciotti. Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, a été nommée pour diriger LR par intérim, entourée de François-Xavier Bellamy, Annie Genevard, et Daniel Fasquelle. Ce groupe a pour mission de gérer les affaires courantes en attendant la mise en place d’une élection interne, prévue probablement au premier semestre 2025.
Les finances du parti sont actuellement préoccupantes, de nombreux dons ayant chuté suite à l’épisode Ciotti. Selon Fasquelle, il est donc difficile d’organiser une élection dans un avenir proche.
Réorganisation et mission pour Wauquiez
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a été présent à la Maison de la chimie à Paris, où il a été annoncé qu’une « mission d’exploration » serait confiée à Laurent Wauquiez. Cette décision est perçue comme une bonne initiative visant à redynamiser le parti. Othman Nasrou, un membre du gouvernement, a souligné l’importance de l’engagement de Wauquiez pour rétablir l’ordre au sein de LR.
Les défis à relever pour le parti
Wauquiez, ancien président de LR, reste prudent quant à ses ambitions de reprise du parti. Il dirigera prochainement un groupe de travail dédié à la refondation du mouvement. Ses collaborateurs affirment qu’il s’entourera de ceux souhaitant participer à cette démarche.
Cependant, des voix s’élèvent au sein du parti. Aurélien Pradié, député du Lot, a exprimé des doutes sur la capacité de LR à se réformer, qualifiant la marque de « LR » comme étant en déclin. Les jeunes militants, quant à eux, se plaignent de l’absence de communication de leur direction, préférant souvent se tourner vers l’Union des droites pour la République, la nouvelle formation de Ciotti.
Appel à l’action pour revitaliser le parti
Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine, a souligné la nécessité de transformer le parti en un lieu de réflexion et de création d’idées. Il a rappelé que sous Nicolas Sarkozy, l’UMP avait mis en place des conventions thématiques régulières pour stimuler le débat et l’engagement des membres.