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L’UE met fin à sa dépendance à l’énergie russe dès mai 2024

par Sara
Union européenne, États-Unis, Royaume-Uni

Depuis Lancaster House, où en mars dernier l’Europe affichait son soutien à Kiev, Ursula von der Leyen adopte une position résolue face à Moscou, cette fois-ci sur le terrain stratégique de l’énergie. L’Union européenne prévoit de mettre fin à sa dépendance aux importations russes, un engagement initialement fixé pour 2027 dans le cadre du Green Deal, mais désormais accéléré avec une feuille de route attendue le 6 mai 2024. Cette initiative vise à couper les liens énergétiques avec ce que l’UE qualifie de « puissance hostile ».

Une feuille de route stratégique pour une indépendance énergétique

Ce plan, longtemps en suspens pour ne pas affaiblir la position de négociation de Bruxelles lors des discussions commerciales avec Washington, est désormais clairement tracé. L’objectif est de renforcer les énergies renouvelables et de nouer de nouvelles alliances afin de tourner définitivement la page sur la dépendance à la Russie.

Dans cette perspective, et en vue d’une possible rencontre à Rome, Ursula von der Leyen tend la main à l’ancien président américain Donald Trump avec une proposition concrète : augmenter l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) américain. Ce geste s’inscrit en reconnaissance du soutien apporté par les États-Unis lors des phases critiques de la crise énergétique déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine il y a trois ans. « Nous ne l’avons pas oublié », a souligné la présidente de la Commission européenne, faisant du partenariat transatlantique un pilier fondamental d’une nouvelle architecture énergétique dans laquelle le Royaume-Uni joue également un rôle clé.

Un engagement collectif sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie

Réunis sous la bannière de l’Agence internationale pour l’énergie (AIE), dirigeants, ministres et acteurs majeurs du secteur ont misé sur les grands enjeux de demain : les énergies propres, l’hydrogène et les marchés du carbone. Cette dynamique a été renforcée par l’annonce d’un partenariat entre le Royaume-Uni et la société Eni visant la capture et le stockage de CO2 sur le site industriel HyNet, situé entre Liverpool et Manchester.

« La sécurité juridique est ce que l’UE offre et ce que recherchent les investisseurs. Ensemble, nous pouvons transformer la mer du Nord en une puissance énergétique », a déclaré Ursula von der Leyen au Premier ministre britannique Keir Starmer, soulignant l’importance d’une coopération renforcée post-Brexit. Avec un possible accord à l’horizon facilitant la libre circulation des jeunes entre les deux rives de la Manche, les deux dirigeants ont réaffirmé leur vision commune fondée sur :

  • La transition énergétique verte
  • Le renforcement des partenariats
  • Le développement de nouvelles interconnexions, comme l’électrodé Elmed reliant l’Europe à l’Afrique via l’Italie et la Tunisie
  • Une position ferme face à la Russie

Cette stratégie ambitieuse a cependant été critiquée par Tommy Joyce, envoyé de Donald Trump, qui a dénoncé ceux qui souhaitent « réglementer toutes les formes d’énergie, sauf les renouvelables, jusqu’à leur disparition au nom des émissions zéro », pointant un désaccord clair avec certaines orientations du Green Deal.

Le Green Deal, pilier de la fin de la dépendance énergétique russe

Malgré les critiques, le Green Deal demeure la voie privilégiée par l’UE pour éliminer sa dépendance énergétique à la Russie d’ici 2027. En seulement trois ans, les importations de gaz russe ont été réduites de 45 % à 18 %. La future feuille de route proposera des mesures visant à interdire aux entreprises européennes de conclure de nouveaux contrats avec Moscou sur le pétrole et le gaz.

Le document contiendra des propositions contraignantes et des options commerciales, telles que :

  • Le blocage des accords spot sur les combustibles fossiles
  • La possibilité pour les entreprises d’invoquer la force majeure pour se libérer d’engagements contractuels sans pénalités

Cependant, ce processus s’annonce complexe en raison des divergences au sein des Vingt-Sept. Une réglementation existante interdit déjà les achats spot de GNL, mais peu de gouvernements l’ont appliquée. Par ailleurs, la Hongrie et la Slovaquie restent réticentes à l’adoption de nouvelles sanctions.

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source:https://www.ansa.it/sito/notizie/mondo/2025/04/24/il-6-maggio-la-roadmap-ue-per-laddio-allenergia-russa_bc7632bb-9d74-4dd1-987b-c79f1fd9a999.html

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